Conséquences de la guerre en Ukraine : Le Ppc redoute un nouveau Plan de résilience économique

Par Alioune Badara NDIAYE
– La guerre en cours en Ukraine pourrait avoir des incidences néfastes sur le plan économico-social pour le pays et l’Afrique en général. Le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), dirigé par Seydou Diouf, a lancé dimanche l’alerte, appelant ainsi le gouvernement à se mettre dans une posture d’anticipation pour amortir au maximum les désagréments. «Ce qui se passe en Ukraine nous interpelle parce que les conséquences économiques et sociales, inéluctablement, vont se prolonger en Afrique (…) Nous importons le pétrole, du gaz, du blé pour faire de la farine de pain. Ne serait-ce que sur ces trois éléments, forcément, ce qui se passe en Ukraine et qui va chambouler l’économie mondiale, aura des répercussions sur notre économie nationale et sur les économies africaines, qui déjà étaient marquées par la pandémie du Covid-19», a indiqué le député et leader du Ppc, Seydou Diouf.
Fidèle à son engagement pour la paix, le parti affilié à la mouvance présidentielle a «vigoureusement dénoncé l’agression perpétrée par la Russie» et qui pourrait même conduire notre pays à un nouveau Plan de résilience, après celui de 1000 milliards imposé par le Covid-19. «Avec la pandémie du Covid-19, le gouvernement du Sénégal avait mis en place un Plan de résilience économique et social de 1000 milliards francs (…) aujourd’hui, rien ne nous dit qu’avec ce qui se passe en Ukraine, le gouvernement ne sera pas encore obligé de remettre en place un programme de résilience», a soutenu le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. S’exprimant une première fois depuis les Locales du 23 janvier pour lesquelles il était candidat pour la ville, Seydou Diouf s’est réjoui des résultats obtenus par sa formation qui est allée seule à ces joutes.
Le Ppc a obtenu 4 sièges dont un poste d’adjoint à la ville et plus d’une dizaine dans les communes de Rufisque-Nord et Est. «Nous sommes allés seuls et on a eu un score de plus de 5000 voix», a insisté le député de la mouvance, qui en a profité pour avertir ses alliés de la mouvance présidentielle. «Il s’agissait d’une question d’honneur et de dignité», a-t-il expliqué parlant de sa candidature hors des bases du Bby. «Si c’était à refaire, je l’aurais encore refait», a-t-il asséné. M. Diouf appelle à plus d’égard envers le Ppc pour les Législatives à venir et pour lesquelles il n’exclut pas d’y aller en solo à nouveau si les responsables de la mouvance présidentielle ne lui donnent le rang qui sied.
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