La Turquie se dit prête à accompagner l’Afrique pour qu’elle puisse se relever des désastres du Covid-19. Une déclaration faite par le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors de la Journée mondiale de l’Afrique célébrée le 25 mai.

L’Afrique comme les autres continents est frappée de plein fouet par le Coronavirus. Son économie est presque à terre, car les importations et les exportations sont à l’arrêt. Pour combien de temps encore ? Mais le continent doit compter sur lui-même mais aussi sur ses partenaires pour se relever des conséquences du Covid-19 à l’image de la Turquie. «Ayant été en mesure de fournir une aide en équipements à certains pays dès les premiers mois de la pandémie, la Turquie vise à accroître sa capacité d’assistance dans la période à venir. En tant que Nation ayant tendu une main secourable au plus grand nombre de partenaires après les Etats-Unis et la Chine, la Turquie s’efforce de répondre le plus rapidement possible à de telles demandes qui proviennent actuellement des pays africains amis et celles à venir», annonce le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Il a adressé une note aux Africains lors de la Journée mondiale de l’Afrique, célébrée le 25 mai, rappelant la création de l’Organisation de l’union africaine (Oua), à cette date en 1963 à Addis-Abeba. «Dans l’esprit de 1963, le continent africain surmontera également ce défi dans l’unité. Je crois sincèrement que l’Afrique contribuera non seulement au bien-être de son propre peuple, mais aussi à l’ordre mondial des années à venir et que le partenariat Turquie-Afrique sera montré en exemple dans le nouvel ordre mondial post-pandémique dans lequel la solidarité deviendra plus importante», prophétise le chef de la diplomatie turque. Ce dernier explique que son pays s’efforcera d’étendre davantage ses relations économiques et commerciales avec l’Afrique, d’accroître son aide humanitaire et au développement, ainsi que le nombre des bourses d’études supérieures et des vols de Turkish Airlines. «Mais aussi, dit-il, nous souhaitons renforcer davantage nos relations avec l’Afrique sur la base d’une vision gagnant-gagnant» et du respect mutuel. En agitant des chiffres, il fait le bilan de la coopération entre les deux partenaires. Il rappelle que «le nombre de nos ambassades en Afrique a atteint 42 alors qu’il n’était que de 12 en 2002. Quant au nombre d’ambassades africaines à Ankara, qui était de 10 au début de 2008, il est passé aujourd’hui à 36. Le nombre des visites mutuelles de haut niveau entre les années 2015 et 2019 a été supérieur, à lui seul, à 500. Notre volume d’échanges bilatéraux a été multiplié par six au cours de ces 18 dernières an­nées». Et d’ajouter : «Aujourd’hui, la fondation Maarif de Turquie gère 144 établissements d’enseignement et 17 internats à travers l’Afrique. Des milliers de diplômés provenant de 54 pays africains ont étudié en Turquie dans le cadre du programme de bourses d’études Tür­kiye. Le nombre de bureaux de coordination de programme de l’Agence turque de coopération et de développement (Tika) en Afrique a atteint 22.» Se projetant sur l’avenir, le patron de la diplomatie turque révèle que son pays souhaite tenir le troisième sommet du partenariat Afrique-Tur­quie dès que possible. «Mais également, dit-il, nous prévoyons de tenir en octobre 2020, le troisième forum économique et d’affaires Turquie-Afrique que nous avions organisé à Istanbul en 2016 et 2018 avec de bons résultats.»