Les efforts consentis par l’Etat du Sénégal pour mettre en place un réseau routier moderne sont compromis par les conséquences de la surcharge à l’essieu.
«Par an, le gouvernement du Sénégal investit près de 50 milliards de F Cfa pour l’entretien de ce patrimoine», note Babacar Diop, Secrétaire général de l’Anaser. Malheureusement, ces investissements ne donnent pas le résultat escompté. Car «l’impact qu’on a eu à voir au niveau de la surcharge à l’essieu au Sénégal est de 60 milliards, 30 milliards au Burkina Faso et 39 milliards au Mali», a révélé Malang Faty, expert routier, qui faisait une présentation sur la charge à l’essieu à l’occasion du séminaire organisé dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance des transports terrestres par Pagotrans à l’intention des journalistes. C’est une vraie problématique en ce sens que l’Etat perd 10 milliards de francs chaque année dans le domaine routier.
«Depuis 2005, confie Malang Faty, ce sujet a toujours fait l’objet d’un débat au niveau de l’Uemoa. Mais, le problème n’est toujours pas résolu», se désole-t-il. Alors que la surcharge continue à causer énormément de problèmes au réseau routier.
A en croire M. Faty, les routes que l’Etat du Sénégal a construites sont faites pour durer 15 ans ou plus. «Mais, il y a un seul cas où il y a plus de 15 ans et tous les autres se réduisent à moitié ou au tiers», a-t-il révélé lors d’un atelier de sensibilisation des professionnels en sécurité routière dont le thème est : «Sensibiliser et permettre aux journalistes de disposer des informations sur le transport terrestre, la sécurité routière et l’impact de la surcharge à l’essieu.» «Ce qui motive cet atelier c’est de vous sensibiliser et vous permettre, vous journalistes, d’avoir des informations sur le transport terrestre, la sécurité routière et l’impact de la surcharge à l’essieu sur le patrimoine routier», indique Babacar Diop.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn