Alors que l’onde de crue se déplace vers Matam, Podor et Saint-Louis après les dégâts en cours dans le département de Bakel à cause d’une crue exceptionnelle du fleuve Sénégal, le Président Faye, qui n’a pas encore ordonné le déclenchement du Plan Orsec, est attendu, vendredi et samedi, dans la région de Kédougou, «pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées».
Il l’a confirmé hier en Conseil des ministres, lors duquel il est revenu «sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents, et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles». Il a demandé au «gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours, ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées».
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Que faire pour éviter la répétition de la situation ? «Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le chef de l’Etat a indiqué au gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale, en relation étroite avec l’Omvs et l’Omvg. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents, et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques», note Diomaye.
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C’est dans ce contexte de fortes inondations, avec des risques de pertes de récolte, notamment dans la vallée, que le chef de l’Etat a «insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse». Pour lui, il est urgent «de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroître de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maîtrise de l’eau».
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C’est au Premier ministre que sont confiées «les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Saed et la Sodagri». Sans oublier la sécurisation, dit-il, des «assiettes foncières des domaines agricoles communautaires et de l’Isra en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante». Il a demandé au gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale, tout en soulignant que la filière riz devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation, avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en agriculture.