La pluie du lundi était accompagnée de foudre qui a tué 2 personnes à Tivaouane Peulh. Une tragédie qui montre l’urgence à doter certaines zones de paratonnerres.

La foudre qui a accompagné la pluie du lundi en début d’après-midi a causé la mort de deux personnes à Tivaouane Peulh. Il s’agit de Mamadou Baïlo Diallo, un ressortissant guinéen de 27 ans, et Assane Tall, un jeune garçon de 9 ans. Des témoins des deux drames qui ont eu lieu dans des quartiers différents de la commune sont restés interloqués suite à ces événements inédits dans leur localité. «Mama­dou  était sorti avant la pluie, accompagné de deux autres personnes. C’est alors que la pluie battait que je l’ai vu franchir la porte en courant. Il avait distancé les autres et quand le tonnerre a grondé, j’ai vu comme un faisceau d’une torche s’abattre sur lui et il est tombé», a relaté Boubacar Camara, travaillant, comme son compatriote, comme saisonnier dans le champ où a eu lieu le drame au quartier Diambougou. «J’ai cru que c’est sous l’effet de la peur qu’il était tombé, mais quand je l’ai appelé par trois fois et qu’il n’a pas répondu, j’ai su que c’était sérieux. J’ai accouru et ai vu que ses habits ont été brûles et qu’il était mort», a-t-il poursuivi.

Rufisque sous les eaux
Au quartier Baye Fall Niang, la foudre a eu raison du jeune Assane Tall qui avait quitté l’école coranique pour rappliquer chez lui sous la pluie.  «Il était en train de courir, et c’est arrivé à la devanture de la maison qu’il s’est effondré. Un autre enfant qui était dans la rue au même moment est entré dans la maison pour m’aviser. Je pensais à tout sauf à la mort, mais un de mes voisins venu à la rescousse m’a dit qu’il était mort», a confié avec amertume Ngoné Kâ, mère du garçon. «L’habit qu’il portait était déchiqueté, comme avec une flamme, à hauteur du ventre. Je n’ai vu aucun autre signe de brûlure ou noirceur sur son corps», a-t-elle relevé. Les deux corps ont été acheminés à Dakar et n’ont pas été restitués jusqu’à mardi dans la soirée aux familles. Les populations de la localité, qui se sont fait une religion sur la cause des deux événements, veulent que leur localité dispose de paratonnerres pour ne plus revivre ces situations.  «C’est des faits que l’on entendait dans les localités de l’intérieur du pays et particulièrement dans des zones isolées. Voir ce genre de choses se produire ici dans la région de Dakar inquiète vraiment. Nous demandons aux autorités de doter la zone de paratonnerres», a lancé Waly Sène, gérant du champ où a trouvé la mort le ressortissant guinéen.
A Rufisque, c’est le sale temps après la pluie à cause des travaux du Ter qui a divisé la ville en deux. A cause des tranchées, la ville est sous les eaux après les millimètres de pluie qui se sont enchaînés dans la journée du lundi.