Le secteur de l’emploi n’a pas été épargné par la crise liée à la pandémie. L’enquête menée par l’Ansd montre que «sur l’année 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique s’est contracté de 6,7% par rapport à 2019». Et durant le quatrième trimestre, c’est une baisse de 8,6% qui a été notée par rapport à 2019.Par Dieynaba KANE –
Le secteur de l’emploi a subi de plein fouet la crise liée au coronavirus. Une enquête menée par l’Ansd montre qu’au «quatrième trimestre 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique est évalué à 299 mille 856 contre 328 mille 177 un an plutôt, soit une diminution de 8,6%». Dans son document, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) explique que «cette évolution est consécutive à la baisse des effectifs dans l’industrie, le commerce et les services». Les auteurs de cette étude renseignent aussi que «la diminution du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie est en relation avec la baisse des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs, notamment dans les activités de fabrication, et production d’eau, d’assainissement et de traitement des déchets».
Dans la même veine, ils soulignent que le «repli des effectifs dans le secteur des services est imputable à la diminution du nombre d’employés dans la majorité des sous-secteurs, notamment ceux du transport et d’entreposage, d’hébergement et de restauration, des activités immobilières, spécialisées, scientifiques et techniques». Globalement, les enquêtes menées par l’Ansd ont montré que «sur l’année 2020, le nombre moyen d’employés salariés dans le secteur moderne hors Administration publique s’est contracté de 6,7% par rapport à 2019».
Si c’est une baisse qui a été notée dans les secteurs comme le transport, la restauration, ce n’est pas le cas pour celui de la construction. Dans ce secteur, l’enquête a révélé «un relèvement des effectifs». Notant aussi une augmentation «du nombre d’employés dans les sous-secteurs de l’information et la communication, ainsi que ceux des activités artistiques, sportives et récréatives», l’Ansd estime que celle-ci «a atténué la baisse notée dans le secteur des services».
Que dire des rémunérations ? Selon les auteurs du document, «les rémunérations globales ont progressé de 2,9% sur la même période». Ainsi, «au quatrième trimestre 2020, la masse salariale dans le secteur moderne s’est établie à 326,0 milliards de F Cfa contre 316,8 milliards de F Cfa un an plutôt, soit une hausse de 2,9%». D’après l’Ansd, «cet accroissement est consécutif à l’augmentation de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs, hormis celui des services où il est noté une diminution de 2% de la masse salariale». Expliquant «l’augmentation de la masse salariale dans l’industrie», les auteurs de cette enquête soutiennent qu’elle «est en relation avec la progression de celle de la totalité des branches d’activités du secteur». Par ailleurs, notant une diminution de la masse salariale au niveau du secteur des services, l’Ansd estime qu’elle «est principalement liée à la baisse des rémunérations dans les activités immobilières, spécialisées, scientifiques et techniques, et d’hébergement et restauration». Sur les quatre trimestres de 2020, informe le document, «la rémunération dans le secteur moderne s’est contractée de 2,3% par rapport à celle de la période correspondante en 2019».
L’enquête qui s’est également penchée sur les heures travaillées dans le secteur moderne montre une légère progression. Il a été ainsi noté que «la durée moyenne hebdomadaire travaillée est estimée à 41,3 heures au quatrième trimestre 2020 contre 41,2 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une augmentation de 0,5%». Selon le document, «cette situation est principalement imputable au relèvement des heures hebdomadaires moyennes travaillées dans la construction et le commerce». En revanche, expliquent les auteurs de l’enquête, «sur la même période, le nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les services s’est replié et celui dans l’industrie est resté quasiment stable». Concernant la diminution des heures travaillées dans les services, ils le mettent en rapport avec «le repli du nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les services de l’information et de la communication, de l’hébergement et de la restauration ainsi que du transport et de l’entreposage». Sur l’année 2020, l’Ansd a noté que «le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a fléchi de 0,3%, relativement à celui de 2019».
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