Pour consolider sa croissance en Afrique, Oragroup veut lever 56,92 milliards de francs Cfa. Le groupe bancaire panafricain a ainsi annoncé la vente de plus de 13 millions d’actions sur le marché financier régional au prix de 4 100 francs Cfa l’action.

Renforcer sa capacité d’action au bénéfice de la clientèle, son expansion et développer l’inclusion financière, via la digitalisation, telle est l’ambition d’Oragroup, qui vient de lancer une opération de vente de plus de 13 millions d’actions sur le marché financier régional «au prix de 4 100 francs Cfa l’action». Soit, d’après les responsables de ce groupe bancaire panafricain, une levée sur le marché régional de 56,92 milliards de francs Cfa. Ce qui à leurs yeux, constitue «la plus importante introduction à la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) d’Abidjan depuis sa création en 1998».
La Directrice générale d’Oragroup, Binta Touré Ndoye, explique que «cette augmentation du capital va leur permettre de consolider la croissance du groupe et d’accompagner son développement, notamment procéder à des investissements dans la banque digitale, saisir les opportunités de croissance dans les pays d’Afrique centrale, accroître la notoriété du groupe auprès de la communauté financière et du grand public, et renforcer les fonds propres de certaines filiales».
Aujourd’hui, ce groupe bancaire voit également, son rôle au-delà de la rentabilité, si l’on se fie aux propos de Mme Ndoye. Qui argue : «Nous avons un rôle à jouer en termes de participation à la croissance des pays d’implantation. Nous sommes persuadés que notre rôle est de pouvoir améliorer l’inclusion financière. Il y a tellement de choses encore à faire. Je pense que l’inclusion financière est vraiment quelque chose d’essentiel dans notre démarche stratégique et nous tenons à ce que ceci occupe une place centrale dans l’ensemble de nos actions».
Les responsables du groupe informent ainsi, que «la souscription opérée par les Sociétés de gestion et d’intermédiation (Sgi) se déroulera du 29 octobre au 16 novembre, avec la possibilité d’une clôture anticipée en cas de sursouscription, pour une cotation des titres en février 2019, sous réserve de la validation de la Brvm». A l’issue de l’opération, ajoutent-ils, «20% du capital d’Oragroup seront cotés en Bourse. Les autres actionnaires actuels du groupe conserveront 80% du capital, dont l’investisseur panafricain Emer­ging capital partners (Ecp) qui restera l’actionnaire de référence avec plus de 50% des parts».

Bénéfice de 22 milliards réalisé en 2017
Le groupe via son réseau Orabank est aujourd’hui présent dans 12 pays répartis sur quatre zones monétaires. Cette trajectoire de croissance que Mme Ndoye et ses collaborateurs jugent «exemplaire» est surtout, d’après eux, liée à une gouvernance «forte». Car, soutient la banquière, la solidité du secteur financier repose sur sa gouvernance.
Ainsi, à la fin de l’exercice 2017, Oragroup a affiché un total de bilan d’environ 1800 milliards de francs Cfa. «Nous avons réalisé un résultat net de 22 milliards de francs Cfa et nous avons l’ambition à l’horizon 2022, de doubler notre total bilan et multiplier nos indicateurs de performances», annonce la Directrice générale.
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