A moins de 20 jours du démarrage du dépôt des candidatures à la Présidentielle, la direction générale des Elections sensibilise les représentants des candidats sur les modalités de constitution des dossiers, mais aussi sur les risques d’invalidation et les possibilités de recours devant le Conseil constitutionnel.

La Direction générale des élections (Dge) a tenté hier un exercice périlleux avec des représentants de parti, de coalition politique et de candidats indépendants à l’élection présidentielle 2019, sur les modalités de constitution et de dépôt des dossiers de candidature au niveau du Conseil constitutionnel. Il s’est agi pour le directeur de la Formation et de la communication de la Dge d’expliquer aux acteurs politiques les modalités de déclaration de candidature, la publication des listes de candidats, la déclaration d’investiture. «Tous les candidats, qu’ils soient constitués par des partis politiques, des coalitions de partis légalement constitués ou des candidats indépendants, sont soumis à l’obligation d’être investis soit par un parti, ou une coalition de partis ou des entités derrière un candidat indépendant», a expliqué Bernard Casimir Demba Cissé lors d’un atelier avec les acteurs politiques hier. La notification des noms des coalitions, des partis politiques ou d’entités indépendantes est aussi, selon M. Cissé, une obligation pour les candidats à la Présidentielle.

Les coalitions de partis politiques légalement constituées n’existant que pour les élections pour lesquelles elles ont été déclarées, le directeur de la Formation et de la communication de la Dge indique qu’il leur faudra, bien avant de déposer le dossier de candidature, notifier le nom de la coalition au Conseil constitutionnel. Cette mesure est pareille pour les candidats indépendants. «La loi dit au plus tard la veille du dépôt», a précisé M. Cissé. L’atelier a permis aussi à nombre d’acteurs politiques d’émettre des inquiétudes sur la validation de leurs dossiers. «Lorsque le Conseil invalide un parrainage du fait de doublon, le candidat n’est pas invalidé immédiatement, la loi donne la possibilité au Conseil de notifier à moins de 43 jours du scrutin au mandataire du candidat qu’il y a des problèmes sur sa liste et lui donne la possibilité, pendant les 48 heures qui suivent cette notification, de procéder aux régulations», a-t-il assuré. Mais attention, souligne Bernard Casimir Demba Cissé, «il s’agit de régularisation de parrainage déclaré invalide pour doublon. Si les collecteurs prennent le risque de prendre des personnes qui n’ont pas la qualité de parrain, en ce moment c’est le collecteur luimême qui a pris le risque de faire invalider un parrainage», a-t-il averti. Le dépôt des dossiers est prévu du 11 au 26 décembre.