Environnementalistes et populations de la localité se sont levés le jeudi dernier, pour alerter sur les impacts du  port de Ndayane sur leur devenir et sur l’écosystème de manière générale. Une initiative d’autant plus illogique, pour eux,  que le port de Sendou est tout proche. «Comment construire à moins de 10 km d’intervalle sur la même côte, deux grands ports sans détruire l’écosystème et la biodiversité de la Petite-Côte», se sont-ils interrogés dans le document de remis à la presse.  A la faveur d’une Assemblée générale tenue ce jour-là, ces citoyens regroupés autour du collectif ‘’Sunu Tefess sunu Euleuk’’ demandent aux porteurs du projet de «mener des études ou rendre disponibles les études réalisées si elles existent, afin d’édifier  sur les impacts du projet».
Aussi, ils ont appelé l’état à rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard. «Aujourd’hui, la sauvegarde de la biodiversité et les perspectives de développements sociaux, économiques et culturels des sites de Ndayane-Yenne, Popenguine et Toubab Dialaw sont mises en danger par la construction du port de Ndayane-Yenne », ont-ils fait savoir dans leur document.
Le pèlerinage marial de Popenguine, l’Ecole des sables, le grand théâtre de verdure, le camp de la Fifa de Toubab Dialaw sont entre autres, d’après le collectif,  «des richesses mises en danger» par le port. Suffisant alors pour porter un plaidoyer pour se faire entendre au plus haut. L’activité principale de la localité est la pêche artisanale : «Il ne faut pas s’engager dans la construction d’un port sans pousser la réflexion. Ce port risque d’avoir des conséquences néfastes d’ici 20 voire 30 ans», a prévenu en ce sens Amadou Lamine Sall, président du collectif. «Notre littoral doit être protégé, préservé  et développé autrement que par un port dévastateur et aux antipodes de la défense de l’environnement. Le port de Ndayane ne doit pas se construire ! Des alternatives justes, évaluées, dignes, conformes au respect des populations  et de leur vision du développement existent», ont-ils fait savoir dans le document.  Décidé à aller jusqu’au bout dans ce combat, le collectif a lancé sur les réseaux sociaux une pétition pour la remise en question du port de Ndayane.
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