Cela va faire maintenant 10 ans que les primes de 2007 concernant d’anciens athlètes ne sont toujours pas réglées. Un vieux dossier de 500 millions Cfa concernant le ministère des Sports et que le Cnoss compte remettre sur la table.
On pensait que le dossier des primes dues à d’anciens athlètes depuis 2007 était rangé aux oubliettes. Mais en parcourant le rapport d’activités présenté à l’occasion de la réunion du Comité directeur du Cnoss, tenue samedi dernier, l’on constate sur le chapitre «Perspectives 2019-2020» que cette affaire est bien mentionnée dans ce rapport. On peut en effet lire : «Le règlement des primes et récompenses dues aux athlètes depuis 2017.»
En clair, le Cnoss ne tient pas à «lâcher le morceau», car ce dossier dont le montant avoisine les 500 millions de francs Cfa le tient à cœur, raison des points notés dans les «Perspectives 2019-2020». Une manière, comme le lui confère la Charte des sports, de jouer son «rôle d’interlocuteur privilégié de l’Etat» en matière de règlement de conflits, de définition et de conduite des politiques, comme rappelé dans ledit rapport.
Matar Ba : «C’est une injustice»
Faut rappeler que ce dossier préoccupe aussi le ministère des Sports. Dans un entretien avec l’Aps il y a un an (en janvier 2017), le ministre Matar Ba avait jugé que les arriérés de primes dues à certains athlètes sénégalais, lauréats de différentes compétitions internationales, relèvent de l’injustice, assurant que son département travaillait à trouver une solution à cette question.
«On le regrette, c’est une injustice», avait-t-il soutenu dans un entretien avec l’Aps. Avant d’ajouter : «Je travaille avec le ministère de l’Economie, des finances et du plan pour régler cette question. Qui connaît le président de la République sait qu’il est engagé à lutter contre l’injustice. J’y travaille farouchement (…)»
En tout cas, des athlètes sénégalais continuent de réclamer des arrières de primes que l’Etat reste leur devoir depuis les années 2000, lesquelles sont estimées à 500 millions de francs Cfa, selon le ministre des Sports. «Je sais qu’on trouvera une solution. Ce sont des Sénégalais qu’il faut épauler», a-t-il souligné à nos confrères, en faisant savoir que cette question est un de ses «regrets» en tant que ministre des Sports. Souhaitant que l’année 2019 soit la bonne.
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