Wade renouvelle sa totale confiance à Oumar Sarr. N’en déplaise à Aïda Mbodj, Pape Samba Mboup, Farba Ngom et autres qui le contestent. Le secrétaire général du Pds a réitéré hier, dans une seconde lettre adressée au comité directeur de son parti où il se dit réconforté dans sa conviction que le gouvernement «utilise des ennemis tapis dans le Pds» pour «discréditer» celui-ci.

Les dernières secousses au Pds ne laissent pas Abdoulaye Wade indifférent. C’est une deuxième lettre au comité directeur qui n’épargne pas ceux qu’ils considèrent comme des pions de Macky Sall. C’est le qualificatif que presque toutes les structures du Pds ont donné à Pape Samba Mboup qui avait indiqué que Karim ne peut pas être candidat parce que condamné, à Farba Senghor qui a même été traduit devant la commission de discipline du Pds, à Mamadou Lamine Massaly. Mais aussi, dans une moindre mesure, à Aïda Mbodj, même si Oumar Sarr et Cie ont tenté de minimiser la rébellion de leur «sœur» qui se sent exclue des tournées de son parti et qui se concentre sur son mouvement And. C’est donc dans un contexte de fortes contestations du leadership de son secrétaire général adjoint par certains de ses «frères» que le «Pape du Sopi» a choisi de remettre les points sur les «I». «Je félicite et renouvelle ma totale confiance au frère Oumar Sarr que j’ai choisi pour me seconder dans la conduite des affaires de notre parti. Il exécute sa mission avec compétence, loyauté, et beaucoup de lucidité et de retenue. Il a mon total soutien», lit-on dans la lettre du Président Wade datée d’hier, 6 mars 2017. Et le secrétaire général national du Pds a dû rappeler ce qu’il avait dit concernant les voix discordantes dans sa formation : «Conformément à son habitude, le gouvernement va utiliser les ennemis du dehors- c’est naturel- mais aussi, ceux de l’intérieur, tapis et camouflés en notre sein qui vont, sous le prétexte de sauver le parti d’un prétendu risque de phagocytose des fronts et des alliances, entreprendre une campagne de discrédit et d’insinuations sournoises pour saper le moral des militantes et des militants. Mais ceux-ci, formés à l’école d’une opposition qui s’est forgée le temps d’une génération, saura faire face.» Me Wade avoir eu raison de compter sur la «capacité» de ses militants et responsables à « faire fi des attaques de toutes sortes, venues de toutes parts », et appelle à une «discipline réelle dans le parti» pour reconquérir le pouvoir. «L’ob­jectif» et «l’essentiel» étant, selon lui, de «mobiliser» le Pds, de «nouer les alliances les plus intelligentes». En direction des Législatives, il invite les Libéraux sur un ton d’urgence : «Levez-vous et recherchez une entente avec toutes les autres forces de l’opposition et la société civile pour l’exécution de cette tâche qui requiert toute notre énergie.»
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