L’interdiction de sa manifestation d’hier vendredi ne décourage pas pour autant le F24. La plateforme des Forces vives de la Nation a publié hier un communiqué pour indiquer que «la commission juridique et les avocats du F24 ont rédigé un recours en annulation et un référé en suspension pour dénoncer cette quatrième interdiction des activités pacifiques du F24».

«Après analyse du contexte et de la préférence affichée par l’autorité de déployer des moyens pour réprimer plutôt que d’encadrer, le Comité exécutif a décidé d’annuler le rassemblement du 21 (juillet)», fait remarquer la structure.
Le F24, qui a décidé de «mettre la paix au-dessus tout», ne voudrait «pas permettre à la boulimie répressive du pouvoir de continuer à blesser, torturer, embastiller et envoyer à la morgue des citoyens qui veulent juste exprimer leur refus de la dictature, leur aspiration à plus de justice, de liberté et de prospérité». La plateforme avertit l’opinion nationale et internationale par rapport aux «conséquences éventuelles d’entraves multiples à la liberté de manifester que les citoyens tiennent de la Constitution». Des points de la charte qui «sont loin d’être satisfaits». Le F24 souligne qu’il «a commencé un combat démocratique de longue haleine contre les dérives dictatoriales d’un pouvoir qui a fini de semer la terreur dans le pays et qui veut manœuvrer et manipuler pour se maintenir par tous les moyens».

«A la violence aveugle de Macky Sall et de ses ministres, le F24 opposera une riposte intelligente, résiliente et stratégique, à la hauteur des défis et enjeux du contexte actuel», fait savoir le F24.

Le F24 donne, enfin, «rendez-vous à tous pour la poursuite du combat qui vient à peine de commencer et qui exige patience et courage, persévérance et endurance».
Par Mamadou T. DIATTA – mdiatta@lequotidien.sn