Contre la hausse du prix de l’électricité : Aar liñu bokk fixe un ultimatum à Macky

Aar liñu bokk, Frapp France dégage, Snp (Sénégal notre priorité) entre autre mouvements, ont tenu hier une conférence de presse à la place de la Nation ex-place de l’Obélisque pour lancer un «ultimatum» au Président Macky Sall, pour qu’il revienne sur la hausse du prix de l’électricité. Dans ce cadre, une marche en direction du Palais est prévue par Aar linu bokk, vendredi prochain.
L’annonce de la hausse du prix de l’électricité faite avant-hier par le Directeur général de la Société nationale d’électricité, Pape Mademba Biteye, a créé une tension chez les activistes. Hier, à la place de la Nation, Aar linu bokk, Frapp France dégage, Snp (Sénégal notre priorité) et Cie ont fustigé avec la dernière énergie cette décision. En effet, les activistes ont donné le ton en annonçant un combat qui va démarrer d’ici vendredi. Avant de donner un «ultimatum au président de la République Macky Sall. S’il ne revient pas sur sa décision consistant à augmenter le prix de l’électricité, nous irons jusqu’aux grilles du Palais pour lui dire : ‘’Monsieur le Président, revenez sur votre décision d’augmenter le prix de l’électricité parce qu’elle est inacceptable’’», martèle Guy Marius Sagna.
Cette décision que le Dg de la Senelec justifie par «un besoin de ressources financières pour réaliser les objectifs de performances de la Senelec dans le cadre de son contrat avec l’Etat du Sénégal», serait une arnaque aux yeux de Aar linu bokk et Cie. Le budget de l’Etat sert, selon Guy Marius Sagna, à subventionner des entreprises françaises, des firmes étrangères. «Il sert à faire vivre des politiciens professionnels, carriéristes et à créer des institutions inutiles et budgétivores et de demander au Peuple de payer la facture», dénonce le porte-parole du jour.
A l’en croire, le pays a suffisamment de ressources, d’argent. Mais, le problème est qu’«ces ressources sont mal gérées, de façon antidémocratique». Pis, les frais reviennent aux populations. «Il n’appartient pas au petit peuple de payer l’incurie de la politique économique du président de la République.»
«Nous ne voulons pas d’une seconde émeute de l’électricité comme en 2011. S’il nous pousse à bout, il nous contraindra à passer à la vitesse supérieure, c’est-à-dire, à nous battre énergiquement contre cette énième hausse», avertit M. Sagna.
Par conséquent, «tous les citoyens vont la subir, les produits dont l’électricité entre dans la production vont augmenter», informe-t-il.
Les politiciens faisant fi des souffrances du Peuple interpellés
Les activistes ont, par ailleurs, interpellé les hommes politiques qui font fi des souffrances du Peuple. «On ne peut pas accepter que dans ce pays tant qu’il n’est pas question de processus électoral, d’encre indélébile, de bulletin de vote, ces femmes et hommes politiques ne disent absolument rien. Ils ne mobilisent le Peuple que pour leurs intérêts personnels. Que cette classe politique ne s’étonne pas que demain quand les élections sont volées, que le Peuple ne dise rien. Quand le parti au pouvoir fait un passage en force, que le peuple reste chez lui.»
Guy Marius Sagna balaie du revers de la main l’argument d’une hausse partielle. «Le président de la République et ses alliés veulent nous faire avaler un mensonge d’Etat, en disant que tous les citoyens ne seront pas touchés par cette hausse. Parce que tous vont la vivre de manière directe ou indirecte.» Il ajoute une autre couche : «En disant que la hausse démarre en décembre, c’est un autre mensonge. Elle a démarré de façon frauduleuse, les dernières factures sont passées du simple au double. Ils sont en train de voler le Peuple.» Aar linu bokk a annoncé une marche pour vendredi prochain qu’il menace de terminer devant le Palais.