Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty Interna­tional-Sénégal, veut que soit sifflé la fin des blocages dont font l’objet les cortèges des candidats déclarés à la Présidentielle de l’opposition, alors que le candidat de la mouvance présidentielle déroule son programme sans anicroche. «Le Président Macky Sall applique à ses opposants les restrictions qu’il dénonçait avec véhémence. Pour recueillir les parrainages -au moins 44 559 électeurs dans 7 régions au moins- les candidats sont obligés de parcourir le pays. Les entraves à leurs cortèges doivent cesser», martèle Seydi Gas­sama. Khalifa Sall est monté ces derniers temps au créneau pour dénoncer les blocages de son convoi dans le cadre de la tournée qu’il est en train de mener à l’intérieur du pays en direction de l’élection présidentielle du 25 février pour laquelle il est candidat déclaré.

Face aux obstacles contre sa tournée : Khalifa Sall fait parler sa «résilience» 

Khalifa Sall a été bloqué par la gendarmerie le soir du 30 novembre sur la route de Waoundé, dans la région de Matam.  Avant-hier, il avait connu le même sort à Fatick et avait tenu à s’en plaindre.

Auparavant, Aminata Touré, qui se rendait en Casamance, notamment à Marsassoum, dans la région de Sédhiou, a eu du mal à traverser la frontière gambienne. Elle a été interceptée par la police de Keur Ayib. L’ex-Pm avait dénoncé un acharnement contre sa personne en liant cet acte à son nouveau statut d’opposante, disait-elle.

Un autre opposant dans la tourmente, Malick Gackou du Grand parti (Gp) qui,  lors de son passage à Kébémer, avait subi la loi du Préfet. En partance pour le Nord du pays, dans le cadre de ses tournées politiques, le cortège de Malick Gakou avait été bloqué à l’entrée de Matam.
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