L’Association  Baskent Egitim bénéficie depuis hier d’un soutien de taille dans le cadre de sa lutte pour le maintien de ses écoles dans l’espace sénégalais. Hier, des imams, prêcheurs, enseignants  et autres ont tenu un point de presse pour demander au Président Macky Sall de refuser l’injustice et de marquer la souveraineté du Sénégal en rejetant la volonté de l’État turc.

Dans son combat contre l’Etat turc pour le maintien de ses écoles au Sénégal, le groupe scolaire Yavuz Selim peut compter sur le soutien de religieux musulmans sénégalais. Hier, ce sont les imams qui sont montés au créneau pour dénoncer la volonté de l’Etat du Sénégal de soutenir l’Etat turc qui veut retirer la gestion de Yavuz Selim de l’association internationale Bas­kent Egitim pour la confier à la fondation turque Maarif.
Pour soutenir leurs frères et amis musulmans turcs, «qui ont le courage et l’ambition d’installer une grande école qui a formé des élites au Sénégal, mais qui sont taxés de terroristes par l’Etat turc», les imams, prêcheurs, enseignants  et autres ont organisé un point de presse dans les locaux de Yavuz Selim. Pour eux, l’Etat du Sénégal a tort d’appuyer le gouvernement turc dans son ambition d’anéantir l’œuvre de Fethullah Gulen, le fondateur de Yavuz Selim.  «Nous pensons que l’Etat du Sénégal à travers ses ministères de l’Education nationale et celui des Affaires étrangères va trouver les moyens adéquats pour que  cette situation soit résolue», a dit  Cheikh Tidiane Sy, parlant au nom de toutes les familles religieuses.
«Nous ne sommes pas là en tant qu’activistes, nous sommes  là pour des raisons de reconnaissance. Nous avons collaboré en tant que frères de religion et  c’est dans le cadre de cette collaboration que nous venons les appuyer dans cette épreuve qu’ils subissent», explique-t-il.
Ces religieux ne comptent pas investir les rues pour manifester leur désaccord. Toutefois, ils demandent au chef de l’Etat de refuser l’injustice et de marquer la souveraineté du Sénégal en rejetant la volonté de l’Etat turc.
Pour Oustaz Aliou Sall, res­ponsable du desk Religion à la radio privée Sud Fm, ce serait indigne pour le Sénégal d’accepter «l’offense»  pour cette école présente au Sénégal depuis 20 ans et qui a formé des élites natio­nales. «Nous souhaitons que l’association Baskent Egitim reste. Nous avons fréquenté les fondateurs et nous pouvons témoigner   que ce ne sont pas des terroristes», a dit  Abou­ba­car Dial­lo, prêcheur à la radio Trade Fm.
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