La Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt) a signé une convention de partenariat avec la Cci (Chambre de commerce et d’industrie) du Portugal pour la conduite d’un projet pilote de micro-industrie de transformation des fruits et légumes sur le territoire de pôle Casamance. C’était en marge d’une rencontre d’échanges, en début de semaine à Ziguinchor, entre la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt) et les acteurs des filières «anacarde», «mangue», «miel» des Collectivités territoriales.
35 mille tonnes de production d’anacardes avec un chiffre d’affaires de 30 milliards de francs Cfa par an et 95% de la production exportés vers l’Inde et le Vietnam, 80 mille tonnes de production de mangues sur les 150 mille tonnes de la production nationale et avec un potentiel d’exportation de 20 mille tonnes de la variété «Kent» et «Keit», etc. C’est dire que la région naturelle de Casamance a un important potentiel de richesses. Seulement, ce potentiel économique est faible à cause, entre autres, de l’enclavement, de la faiblesse des investissements, du faible niveau de transformation et d’une faible commercialisation. Mais aujourd’hui, avec l’Acte 3 de la décentralisation, le Sénégal s’est engagé dans le processus de mise en place des pôles territoires comme nouvelle forme d’organisation territoriale avec des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable.
Seulement, pour le président de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt) qui a présidé cette rencontre, la réalisation de ces ambitions passe par le développement économique, l’identification des ressources disponibles sur nos territoires, mais également l’exploitation de ses ressources, leur transformation en richesses pour le plus grand bien des populations et des Collectivités territoriales. «Et c’est dans cette logique que nous avons eu à rencontrer le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Portugal, Sénégal et Afrique de l’Ouest avec qui nous avons jugé opportun de travailler à faire de la Casamance, conformément aux directives du chef de l’Etat, le pôle expérimental pour la territorialisation des politiques publiques», a soutenu Benoît Sambou. Et c’est tout le sens, renchérit-il, de cette rencontre d’échanges avec les acteurs locaux sur les filières «anacarde», «mangue», «miel» ainsi que de la signature d’une convention de partenariat avec le président de la Cci du Portugal présent à cette rencontre.
Bénéficier de l’apport technologique et financier des
industriels et acteurs financiers portugais
Un partenariat dont le but, de l’avis du président de la Cndt, est de conduire un projet pilote de micro-industrie de transformation des fruits et légumes sur le territoire de pôle Casamance, la mise en relation entre les acteurs du territoire portugais et du pôle territoire Casamance, mais également le renforcement des capacités organisationnelles et techniques des producteurs locaux. «Il s’agira d’identifier les potentialités, de convaincre les acteurs locaux, de les accompagner dans ce processus, d’identifier les acteurs convaincus de la démarche du partenariat établi, mais également de répondre à l’invitation de la Cci du Portugal pour la participation à la 4ème édition du Forum international Portugal-Sénégal prévu en octobre prochain.» Une rencontre qui permettra, d’après lui, de bénéficier de l’apport technologique et financier des industriels et des acteurs financiers portugais, et que les acteurs du pôle territoire Casamance puissent, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, bénéficier de ses apports et de tirer un grand profit dans la réalisation de ces projets qui seront cochés dans un protocole additionnel. «Faire en sorte que les uns et les autres puissent réaliser le souhait longtemps exprimé par les acteurs, à savoir la labellisation du produit Casamance, et que ce produit puisse accéder au marché local et surtout au marché extérieur», plaide Benoît Sambou.
Bientôt des produits certifiés de la Casamance sur le marché international
Pour le président de la Cci du Portugal, le but de cette convention est d’aller vers un développement durable par le biais de la certification des produits locaux. Il s’agit, à l’en croire, de mettre en place des outils capables de valoriser les produits made in Casamance pour l’exportation avec une valeur ajoutée. Ce dernier est d’avis qu’à travers un travail d’équipe, la valorisation du capital humain, il sera bientôt possible d’avoir des produits certifiés de la Casamance sur le marché international. «Et c’est un honneur pour nous d’accepter le défi de la Cndt de coopérer à l’international, de faire venir la technologie et de créer les conditions durables afin que les investisseurs viennent en Casamance et y soient à l’aise», note-t-il.
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