Dans le cadre du programme gouvernemental d’accès au logement, le Ministère de l’urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire (Muctat) a signé hier une convention de partenariat avec la banque de développement Shelter Afrique. L’objectif consiste à réaliser 3 mille logements à court terme.Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant ) – 

Le Ministère de l’urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire (Muctat) a décroché une convention avec la banque de développement Shelter Afrique pour la réalisation de 3 mille logements. Le mémorandum d’entente ouvrant cette collaboration a été signé hier à Diam­niadio, entre Bala Moussa Fofana, ministre de l’Urba­nisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement du territoire, et le Directeur général de l’institution panafricaine, Thierno Abib Hann. «Avoir un partenaire stratégique, une banque qui connaît les réalités africaines, qui a travaillé avec plusieurs autres pays, pour nous, c’est un partenaire qui peut nous aider dans notre processus de travail. Elle va aider à la mobilisation des ressources avec un objectif à court terme de 3000 logements sur lequel nous allons travailler», a relevé M. Fofana, indiquant que la convention couvre deux années et est renouvelable. Ce partenariat est d’autant plus prolifique, pense le ministre, que Shelter a déjà fait ses preuves dans d’autres pays du continent dans les domaines de l’immobilier et de la rénovation urbaine.

Le Directeur général de Shelter Afrique, Thierno Abib Hann, s’est félicité du programme gouvernemental d’accès au logement et de rénovation urbaine s’inscrivant dans la dynamique de la «stratégie pays de réduction de déficit du logement» que mène Shelter Afrique.  «La rénovation urbaine, c’est une des priorités dans notre stratégie quinquennale. Notre objectif, c’est de réaliser le logement pour tous qui soit décent, abordable et durable face aux changements climatiques (…) Nous nous engageons à rendre ce partenariat très concret. On veut être focus sur la mise en œuvre. Toutes les plateformes sont prêtes. Cette fois-ci, aller plus fort et avoir un impact durable dans la transformation du secteur», a souligné le Guinéen, assurant qu’il sera question, à travers cet accord, d’une approche intégrée devant impacter toute la chaîne de valeur. De l’acquisition de foncier à l’implantation d’usines de fabrication de matériaux, en passant par le financement, l’accompagnement technique et autres. «L’objectif est de maîtriser les coûts de construction des logements et de les rendre plus accessibles aux Sénégalais», a noté le ministre, qui est d’ailleurs revenu sur le retard criard dans le domaine. «Nous produisons 5000 logements par année, le besoin croît de plus de 20 mille demandes chaque année et on a un déficit qui était depuis 2013 de 300 mille logements. Notre objectif, c’est de résorber un gap de 500 mille logements sur une période de 10 ans», a-t-il détaillé.

Dans cette voie de résorption, Bala Moussa Fofana a fait savoir que 17 mille hectares déjà identifiés dans les 8 pôles territoriaux vont être mis à contribution en termes de mobilisation foncière pour le programme d’accès au logement et de rénovation urbaine. Pour renforcer la collaboration entre les deux parties, le ministre a agité la probabilité d’une augmentation du niveau de participation du Sénégal au niveau de Shelter dont il est un pays membre.

Shelter Afrique a été fondée en 1982, son actionnariat est composé de 44 pays africains, en plus de 3 institutions panafricaines dont la Banque africaine de développement (Bad).
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