Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Ama­dou Hott, et la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque africaine de développement (Bad), Marie Laure Akin Olugbade, ont signé mardi, à Dakar, deux conventions portant sur le financement de deux projets d’un montant global de 67 milliards de francs Cfa.
La première convention porte sur le Projet de valorisation des eaux pour le développement de chaînes de valeurs (Proval-cv), cofinancé par la Bad à hauteur de 60,83 millions d’euros, soit environ 40 milliards de francs Cfa et «Africa growing together fund» (Agtp) pour un montant de 26,75 millions d’euros, soit environ 17 milliards de francs Cfa.
La seconde convention concerne le Projet d’appui institutionnel à la mobilisation des ressources internes et à l’attractivité des investissements (Paimrai), financé pour sa part par le Fonds africain de développement (Fad) pour un montant de 10,84 millions d’unités de compte, soit environ 8,68 milliards de francs Cfa.
Ces deux projets qui s’inscrivent dans le cadre de l’appui de la banque pour la mise en œuvre du plan d’action prioritaire n°2 du Plan Sénégal émergent (Pse) découlent conformément aux engagements pris lors du comité consultatif à Paris, renseigne un document.
Le texte ajoute que le Proval-Cv, issu du Programme national de développement de la petite irrigation locale (Pndil), s’inscrit dans la poursuite et la capitalisation des acquis obtenus dans le cadre du projet en cours financé par la Bad dans le secteur agricole.
Ce projet «va permettre de promouvoir 5 000 Pme et Pmi productives dans les chaînes de valeurs, la création de 28 mille emplois directs et indirects additionnels», a déclaré la directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest de la Bad.
Marie Laure Akin Olugbade a ajouté que les 30% de ces postes d’emplois sont envisagés pour les femmes et les 40% pour les jeunes, notant qu’ils vont établir en amont les conditions optimales pour la mise en œuvre des agropoles qui sont prévus par le gouvernement.
Le ministre sénégalais de l’Economie a pour sa part indiqué que ce projet va contribuer à asseoir une croissance économique forte, inclusive et durable et une amélioration des conditions de vie des populations rurales. Il devrait également «contribuer à l’augmentation durable des productivités agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural», a déclaré Amadou Hott.
M. Hott s’est par ailleurs réjoui du portefeuille actif de coopération entre la Bad et l’Etat du Sénégal, composé de 28 opérations dans les domaines des infrastructures, de l’hydraulique, de l’assainissement, etc., pour un volume total d’un montant de 1,01 milliard d’unités de compte, soit environ 808,74 milliards de francs Cfa.
«Le portefeuille des projets nationaux actifs est relativement jeune avec une moyenne de 3 ans et composé de 19 opérations pour un volume d’engagements de 772,41 millions d’unités de comptes, soit 618,5 milliards francs Cfa», a-t-il fait savoir.
Le Proval-Cv qui sera mis en œuvre va permettre de tirer profit des actions en cours dans les zones d’intervention ciblées et de favoriser des complémentarités pour amplifier les impacts. Il va tout aussi intervenir dans trois zones agro-économiques couvrant 8 régions administratives : Kaolack, Kaffrine, Fatick, Diourbel, Thiès, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.
Le Paimrai a pour objectif la mobilisation des ressources internes (recettes fiscales) et va contribuer à l’amélioration de la politique et de l’administration fiscale et plus particulièrement renforcer le système d’information fiscale et d’améliorer les politiques fiscales sectorielles.
Il vise également les réformes sur les zones économiques spéciales, l’élaboration d’un nouveau Code des investissements ainsi que sur la politique de compétitivité industrielle.
Aps