Bougane Guèye a été placé en garde à vue à la Division de la cybercriminalité (Dsc), à la suite de Cheikh Yérim Seck qui a fait l’objet d’un retour de Parquet. «Ce qui se passe actuellement dans notre pays ne rassure pas. Des citoyens, notamment des leaders politiques, sont interpellés parce qu’ils ont émis leurs avis sur la marche du pays. C’est inacceptable dans un Etat de Droit. C’est une balafre sur le visage de notre démocratie», condamne Serigne Khadim Bousso, un guide religieux.

Attaques contre les libertés, les opposants et les journalistes : L’Atel condamne et appelle les populations à la mobilisation

Le petit-fils de Serigne Modou Moctar Mbacké de Darou Mouhty, qui est un ancien sénateur socialiste, demande aux chefs religieux du Sénégal d’intervenir pour «arrêter ces dérives». «Les nouvelles autorités usent et abusent de la force pour exister. L’argument de la force prévaut en lieu et place de la force de l’argument. Alors, l’heure est plus que grave. Nos prisons affichent le plein. Des chefs de parti sont traqués, des dignitaires du régime sortant poursuivis pour des raisons politiques.

La tasse au Quotidien – Perdre du temps

Il y a un règlement de comptes à la place de la reddition des comptes. En cette veille d’élections législatives, on veut empêcher simplement certains de faire campagne. J’invite tous les religieux, et surtout les khalifes généraux, à élever la voix pour rappeler à l’ordre ceux qui veulent conduire le Sénégal dans une situation de tension politique grave. Nous allons faire des tournées chez Serigne Mountakha Mbacké Bassirou à Touba, Serigne Babacar Sy Mansour à Tivaouane, à Médina Baye chez Cheikh Mahi Ibrahima Niass, à Léona Niassène, Thiénaba, Ndiassane, à la famille Tall, Sall de Louga, etc.», enchaîne Serigne Khadim Bousso. Selon lui, «cette chasse à l’homme doit cesser».