Des ressources financières assez importantes sont mobilisées au profit de 22 projets destinés aux communes et départements pour 2017, dans le cadre du dispositif conjoint de la coopération décentralisée franco-sénégalaise. Le fonds conjoint pour l’année courante s’élève à environ 460 mille euros, soit plus de 301 millions de francs Cfa dont 150 millions de francs Cfa arrêtés pour la participation sénégalaise. «Vous pouvez noter qu’il y a une augmentation de 50 millions par rapport aux années 2015 et 2016», a signalé le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire à l’occasion de la deuxième réunion du comité de pilotage du dispositif conjoint d’appui à cette coopération qui s’est tenue vendredi. Mais au fur et à mesure que le dispositif se déploie et se fait connaître, les demandes des collectivités territoriales s’accroissent, selon Abdoulaye Diouf Sarr. «C’est la preuve que l’instrument est apprécié par les élus locaux et les autres acteurs. Dès lors, nous devons poursuivre l’expérience, renforcer notre communication, mais surtout accroître les ressources qui lui sont destinées», a plaidé le ministre.
Un nouvel Arrangement administratif signé
Les acteurs des deux parties ont aussi signé le nouvel Arrangement administratif. Ce document cadre de la coopération décentralisée franco-sénégalaise permet de prolonger «cette belle et riche» expérience et de consolider ainsi l’amitié qui lie les territoires des deux pays.
Pour l’ambassadeur de France au Sénégal, le dispositif conjoint de coopération décentralisée franco-sénégalaise est un instrument extrêmement important et unique en Afrique sub-saharienne qui témoigne de la reconnaissance de la redevabilité qu’ont les deux pays de la coopération entre les collectivités locales françaises et celles sénégalaises.
Au cours de la rencontre, les deux parties ont convenu de tenir en 2018 les Assises de la coopération décentralisée franco-sénégalaise dont la date précise et le lieu restent à déterminer. Ce qui permettrait, selon l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot, de donner un élan encore supplémentaire à cette coopération. Son Excellence souhaite aussi que la coopération soit élargie dans tous les départements du Sénégal, notamment ceux pour lesquels elle n’a pas encore suffisamment collaboré. «Je pense à la Casamance orientale». Cependant, M. Bigot estime que la France doit s’adapter à l’évolution de la décentralisation au Sénégal. En effet, alors qu’au Sénégal l’Acte 3 de la décentralisation renforce le rôle des départements, la France a plutôt réduit l’importance des départements et renforcé les régions en les regroupant. «Donc il faut que ces deux transformations en France et au Sénégal ne viennent non seulement nuire la qualité de la coopération, mais au contraire permettre de la renforcer», plaide le diplomate.
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