Coopération décentralisée : L’association française Bamtaaré d’Anthony au chevet des populations de Saldé
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Le village de Saldé verra bientôt plusieurs de ses maux devenir de vieux souvenirs. Grace aux interventions d’un de ses fils, Daouda Ly dit Mahi, l’association Bamtaaré D’Antony basée en France a décidé de s’engager dans plusieurs projets au profit des populations dudit village.
Très riche en ressources naturelles grâce à ses eaux douces et ses terres fertiles propices à l’activité agricole, le village de Saldé, situé dans le département de Podor, ne parvient toutefois pas encore à prendre son envol malgré ses diverses potentialités agricoles, économiques et humaines. Les populations y vivent toujours dans des conditions très difficiles. C’est à cette galère que Mahi Ly, natif de la localité, par ailleurs responsable politique à l’Alliance pour la République (Apr) de la localité et membre de l’Association pour le développement du village de Saldé (Ads), veut mettre fin. Il a en effet, à côté des nombreuses actions humanitaires qu’il a déjà effectuées en faveur des populations, afin de permettre de sortir de l’enclavement et de faire face aux défis du 21ème siècle, pu décrocher la visite d’une importante délégation de l’association humanitaire Bamtaaré basée à Antony en France. Au terme d’une visite guidée conduite par Mahi Ly au niveau de l’école primaire de ce village, au fleuve pour constater la forte avancée de l’érosion côtière, et au niveau du jardin des femmes, cette association dirigée par Hawa Bâ basée en France depuis une trentaine d’années, a décidé d’intervenir afin de contribuer au développement du village, dans les domaines de l’éducation, de la santé ainsi que dans le domaine maraîcher. Mahi Ly, qui a porté la parole des populations, a plaidé au cours de la visite pour que ces femmes rurales soient davantage assistées et puissent participer pleinement à leur autonomie financière. Pour lui, pour atteindre un tel objectif, les femmes issues de ce milieu, ont plus besoin de matériel d’allégement, d’accès à la terre, pour leur permettre de faire face à leurs activités génératrices de revenus. Pour un enseignement de qualité et un meilleur accès des filles et garçons à l’éducation, les populations n’ont pas manqué de soulever des problèmes liés, notamment à l’insuffisance des tables bancs et leur non-accès aux outils informatiques et pédagogiques. Dans le secteur de la santé, les populations de saldé ont sollicité la réhabilitation de leur poste de santé qui ne l’est que de nom, qui aujourd’hui croule sous le poids de l’âge, avec des équipements sanitaires dignes de nom pour faciliter la prise en charge des nombreux malades dont l’évacuation de ces derniers relèvent d’un véritable parcours du combattant, à cause de l’enclavement de la zone.
La réaction de la partie française à ces doléances a été très positive. Car, le chef de la mission, M. Bertrand, s’est engagé à intervenir pour un règlement de ces problèmes. Les populations de Saldé ont étalé toutes les facettes culturelles du terroir pour accueillir leurs hôtes avec une procession de chevaux à l’entrée du village et l’organisation d’une grande veillée culturelle à la place publique du village.
cndiongue@lequotidien.sn