Contribuer au développement socioéconomique inclusif et durable et à la création d’emplois décents dans le Sine Saloum : Tel est l’objectif de la convention spécifique relative à un nouveau programme de coopération au développement pour la période 2019-2023, signée hier entre le Sénégal et la Belgique dont le budget global est de 29,5 milliards de francs Cfa.

Le Sénégal et la Belgique ont signé hier une convention spécifique relative à un nouveau programme de coopération au développement pour la période 2019-2023. Le budget global du nouveau programme gouvernemental est de 45 millions d’euros, soit environ 29,5 milliards de francs Cfa en dons, et concerne principalement la zone de concentration du Sine Saloum, c’est-à-dire les ré­gions de Kaolack, Kaffrine et Fa­tick.
Ses composantes, lit-on dans un document, sont le pilier de la Promotion de l’entrepreneuriat durable et de la création d’emplois décents dans le Sine Saloum à travers deux interventions interdépendantes : l’appui à l’émergence d’une infrastructure agroindustrielle moderne, compétitive et durable dans le Sine Saloum, et l’appui au renforcement du capital financier, technique, humain et social des entreprises dans ladite localité. Il y a aussi le pilier Renforcement de compétences avec l’intervention qui porte sur les  formations, les études et les expertises.
A noter que le budget global comprend une réserve dont l’affectation pourra être décidée au cours de la mise en œuvre du programme, selon les priorités identifiées d’un commun accord entre les parties belges et sénégalaises, et une enveloppe pour la gestion et l’expertise. La nouveauté de ce programme est que durant la période de sa mise en œuvre, les exonérations fiscales habituelles y afférentes seront suspendues.
«Cette convention a été approuvée par nos deux gouvernements lors de la réunion technique mixte de coopération tenue le 22 juin 2018», a rappelé le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération Amadou Hott. Qui informe que l’identification et la formulation du programme a aussi tenu compte des nouvelles orientations fixées par la Coopération belge au développement, notamment en matière d’agriculture entrepreneuriale, d’appui à la croissance du secteur privé comme levier du développement et de la promotion de la santé reproductive. M. Hott invite tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des opérations à prendre les dispositions appropriées pour réaliser les activités selon le calendrier prévu afin que le programme ne puisse connaître aucun retard.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de Belgique, Lucas Muylle, a soutenu que son pays est un partenaire de la coopération de longue date au Sénégal depuis une cinquantaine d’années. Selon lui, cette nouvelle convention prévoit également la suspension des exemptions fiscales pour la coopération gouvernementale pour des périodes quinquennales, au vu de l’agenda d’action d’Addis Abeba auquel nos deux pays adhèrent.
mfkebe@lequotidien.sn