La délégation sénégalaise à la 23ème conférence cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) prépare «bien» sa participation à cette rencontre internationale sur le climat en se conformant aux recommandations pour relever le défi climatique, a soutenu, jeudi à Dakar, le directeur de Cabinet du ministre de l’En­vironnement et du développement durable, Cheikh Dieng. Cette Cop 23, prévue du 6 au 17 novembre prochain, s’inscrit dans le cadre de la continuité de celle de Paris à laquelle, plusieurs avancées incontestables sont notées dans la lutte contre les changements climatiques, a relevé M. Dieng.
Il présidait une réunion préparatoire de la délégation sénégalaise à la 23ème Cop, qui se tiendra à Bonn, pour le compte des Iles Fidji. Il a rappelé, entre autres, que «les objectifs de cette conférence sont de stabiliser une concentration de gaz au niveau de l’atmosphère, à un niveau empêchant toutes perturbations anthropiques, dangereuses du régime climatique». «L’Accord de Paris visait à maintenir l’augmentation des températures en dessous de 2°C par rapport au niveau pré industriel et faire le maximum pour empêcher les températures de croître de plus 1,5°C», a-t-il fait observer. D’autre part, les recommandations étaient aussi de travailler à la résilience et à l’adaptation aux changements climatiques via un développement sobre en carbone. L’autre volet consistait à adopter des modes de financement permettant de financer un développement sans carbone et résilient au climat.
«Cet Accord qualifié d’historique débute sa mise en œuvre en 2020 et place la planète sur les objectifs de 1,5°C voire 2°C au plus vers l’horizon 2050 pour espérer atteindre en 2100 0° d’émission de carbone», a rappelé M. Dieng. Dans le même sillage, la directrice de l’Environnement et des établissements classés, Marilyne Diarra, a précisé que le défi de la COP 23 est d’enclencher le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris. «Pour ne pas dépasser les 2°C, il faut changer les comportements écologiques, pousser les Etats à avoir des actions concrètes pour sauver l’espèce humaine et toutes nos activités que nous menons», a argumenté la directrice de l’Environnement.
Pour ce faire, s’est-elle empressée d’ajouter, «il faut un renforcement de capacités en vue d’impulser une nouvelle économie, disposer de compétences suffisantes» entre autres.