«Ne pas jouer avec le feu» : c’est la mise en garde adressée par Pyongyang à Washington et Séoul. La Corée du Nord réagit avec vigueur au lendemain des manœuvres militaires des Etats-Unis et de la Corée du Sud menées en réponse au premier test de missile balistique intercontinental de Pyong­yang effectué le 4 juillet.
C’est l’organe officiel du parti unique au pouvoir, le Rodong Sinmun, qui se charge de porter le message à Washington et Séoul : «ne jouez pas avec le feu sur un baril de poudre», écrit l’éditorialiste du quotidien le plus lu de Corée du Nord, avant de poursuivre : «Avec leur dangereuse provocation militaire, les Etats-Unis font progresser le risque d’une guerre nucléaire sur la péninsule vers un point de basculement.»
Les tensions dans la région sont fortes depuis que la Corée du Nord a procédé à son premier test de missile balistique intercontinental, le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. L’engin s’est écrasé en mer du Japon, mais il avait une portée de plus de 5 500 km, suffisante donc pour atteindre les côtes de l’Alaska.
La réponse américaine n’a pas tardé : trois jours plus tard, des bombardiers américains et des avions sud-coréens ont lancé des manœuvres, présentées comme une «réponse sévère» à de potentiels lancements de missiles par le Nord.
A travers son journal, le pouvoir nord-coréen adresse une sévère mise en garde et brandit la menace d’un conflit de grande ampleur : «Une simple mauvaise évaluation ou une er­reur, écrit le quotidien, peut immédiatement conduire au déclenchement d’une guerre nucléaire, qui entraînera inévitablement une autre guerre mondiale.»
Rfi