L’apparition de la Covid-19 au Sénégal le 2 mars 2020 a dicté de nouvelles règles de vie. Aucun fléau n’avait causé autant d’impact de changement comportemental aux Sénégalais. Avec cette pandémie, nous avons assisté à l’éclosion du véritable génie humain. Chaque élément devrait permettre à contribuer à infléchir la courbe de progression et c’est fondamental que chacun soit civique. Toutes les réalisations expliquent que la Covid-19 a des côtés positifs.
2 mars 2020, le ton est donné. En effet, c’est une structure de Sos Médecin qui a donné l’alerte, le patient zéro venait ainsi de montrer le tempo, la course vers un horizon sombre a démarré.
Panique générale, le pays est touché, les Sénégalais ont-ils les capacités à réagir pour endiguer la propagation ? Répondre à cette question est un impératif. Chaque élément compte, et les pays occidentaux auxquels nous faisons appel dans des circonstances pareilles sont, eux aussi, acculés par le même agent nocif. Le souci est donc général et chaque Peuple devrait s’inventer pour exister. A la cause mondiale, il faut une solution nationale. Ainsi, le Sénégalais est mis face à ses responsabilités : accepter pour périr ou résister pour vivre.
A ce choix, le Peuple a choisi la résistance, on a vu le génie humain éclore. Depuis lors, divers moyens de lutte ont vu le jour :
le système sanitaire s’est outillé, la stratégie de lutte contre la Covid-19 est mise en place. Les postes de santé, les cases de santé, les centres de santé sont mis à contribution de même que les scientifiques. Les scientifiques aident les décideurs sanitaires à mieux comprendre la maladie et à mener des recherches opérationnelles sur mesures préventives et/ou les traitements. Les structures de santé sont ainsi dotées en équipements et matériels pour faire face. Le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), entité coordonnatrice du déploiement des équipes médicales et les activités, est renforcé.
la communauté, un véritablement engagement, coup de génie devrait-on dire. De la fabrication de gels hydro-alcooliques aux machines lave-mains en passant par l’invention de machine robot capable de transporter la nourriture aux malades. Le Covid-19 a renforcé l’entreprenariat et l’innovation, la créativité et surtout le con­som­mer local. Par la même veine, le Covid-19 a permis de renforcer le civisme sur tout le territoire : assainissement des marchés, lavage régulier des mains avec des solutions hydro-alcoolisées ou avec de l’eau et du savon, éviter les regroupements, jeter les mouchoirs dans les poubelles…
En somme, la santé, parent pauvre du budget national, s’est taillée de la part du lion avec des milliers de milliards injectés pour la cause rehaussant ainsi le niveau des différentes structures sanitaires. Itou, un élan de solidarité national sans égal est ravivé. La communication et l’appropriation des gestes barrières ont concerné tous sans stigmatisations ethnique, religieuse ou régionale.
En définitive, le covid-19 est un mal nécessaire pour le Sénégal qui était en dépravation avancée de ses valeurs. Grâce à cette pandémie, on a vu le génie créateur du Sénégalais le «made in Sénégal», la solidarité, jadis vertu du Sénégalais et la dynamique unitaire de toutes les forces vives de la Nation. Toutes ces réalisations expliquent le côté positif du covid-19 qui, en réalité, est le passage obligé d’un Sénégal new-look. Le post Covid-19 s’avère compliqué, il faut une redistribution des cartes dans la priorisation des secteurs vitaux de la Nation.
Nicolas Silandibithe
BASSENE