Le Comité olympique algérien est au cœur d’un grand scandale. Son président, Mustapha Berraf, est accusé de corruption et de malversations financières. Détails.

En plein tournant politique, l’Algérie est frappée par un nouveau scandale, sportif cette fois-ci. Le président du Comité olympique algérien (Coa), Mustapha Berraf, est accusé de corruption et de malversations financières, par le ministère de la Jeunesse et des sports.
La tutelle reproche au patron du Coa des attributions de marchés douteuses, du favoritisme et plusieurs dépenses non-justifiées.
Les hostilités ont été lancées lorsque le ministre, Raouf Bernaoui, a révélé la semaine dernière que son département «a fait descendre de l’avion qui transportait la délégation algérienne au Maroc (pour prendre part aux Jeux Africains) vingt personnes membres des familles des athlètes». Le ministre a également affirmé qu’il a contrôlé le budget alloué à cet événement par le Coa et permis de le diviser par trois.
Le président de l’instance n’a pas tardé à démentir les accusations portées à son encontre, évoquant des «manœuvres mensongères et diffamatoires, visant à nuire à son image et à celle du Coa».
«Ce Zorro qui affirme avoir fait descendre vingt personnes de l’avion, je le mets au défi de me citer un nom de quelqu’un du Comité olympique, pas vingt. Toutes les listes des athlètes qui sont montés dans l’avion nous parviennent du ministère de la Jeunesse et des sports», a-t-il ajouté.
Ce lundi, ce ne sont pas moins de 8 membres du Coa qui ont gelé leurs activités pour dénoncer Mustapha Berraf. «Nous suivons avec beaucoup d’inquiétude les polémiques qui secouent notre institution. De nombreuses décisions ont été prises de manière unilatérale, sans consultation du bureau, piétinant les dispositions légales de la Charte olympique. Nous avons décidé de geler notre activité au sein du Comité olympique et sportif algérien, pour que cessent ces dérapages qui nuisent depuis trop longtemps à notre mouvement sportif et olympique», explique un communiqué.
A moins d’un an des Jeux Olympiques Tokyo 2020, le sport algérien est gangréné par une guerre de clans qui ne laisse rien présager de bon.
Le360.ma