Le Cosef continue de mener le combat pour consolider l’effectivité de la loi sur la parité. Les femmes leaders ont organisé une session de formation sur le leadership féminin et le développement personnel. L’objectif étant d’encadrer 50 jeunes filles pour assurer la relève du mouvement féminin.

Le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) est toujours sur le pied de guerre pour renforcer la loi sur la parité. En partenariat avec American Jewish world service (Ajws), le Cosef a initié une session de formation des jeunes filles et des dames sur le leadership féminin. Cette formation de deux jours cible les jeunes issues des 14 régions du Sénégal, âgées de 22 à 35 ans. Le Cosef prépare ainsi ces filles à la relève. «On s’est rendu compte dans le mouvement féminin que la relève est négligée. C’est vrai, on a des jeunes qui viennent dans les parties politiques et les associations. Elles apprennent sur le tas, selon les dispositions et prérequis qu’elles ont. Elles se battent pour se positionner, mais nous nous voulons les positionner», soutient Bousso Diack Samb, coordonnatrice du projet.
Ndèye Lucie Cissé, nouvellement élue député de cette 13ème Législature et présidente du Cosef, met l’accent sur l’importance de cette formation. Selon elle, cet atelier va permettre aux femmes d’avoir les outils et les mécanismes nécessaires pour s’affirmer et consolider cette loi sur la parité. Mme Cissé qui se félicite de cette loi soutient qu’en votant la parité, le Sénégal a franchi une étape importante dans la lutte pour les droits des femmes mais, indique-t-elle, «la bataille n’est pas gagnée pour autant».
Ainsi, 50 jeunes vont être formées sur les notions du leadership, sur les styles et les qualités du bon leader et aussi du développement personnel, qui va concerner la deuxième session, qui va se dérouler du 29 au 30 de ce mois avec le même groupe de filles. Au terme de cette formation, les jeunes filles et femmes vont signer un contrat avec le Cosef pour s’engager. La structure va assurer le suivi et aider ces dernières dans les domaines qu’elles choisiront.
Le Cosef n’est pas à son premier atelier pour outiller les femmes. Ce projet est dans sa 3ème phase. Auparavant, toujours dans le cadre du leadership féminin, l’organisation a encadré les élues et des femmes membres d’associations sur la question du budget participatif, notamment avec la gouvernance locale. Durant les deux premières années du projet également, les responsables du Cosef sont allées dans le sud du pays où elles ont formé les femmes sur le droit foncier à Mlomp et Djembéring.
Ultérieurement, elles promettent de faire une évaluation avec le comité de suivi des femmes venues d’associations et de partis politiques. Elles disent vouloir une évaluation plus interne pour voir les obstacles et les contraintes. «Cela va nous permettre plus tard d’affiner les prochaines stratégies pour que notre pays puisse avoir une parité parfaite», souligne Mme Diack Samb.
Le profil des 50 filles et jeunes dames sélectionnées pour cette session de formation varie. Parmi elles, il y a des étudiantes en master, des bachelières, des filles avec un niveau d’enseignement secondaire. Des profils très différents, mais qui aspirent au leadership.
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