Frayeur à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire avec des tirs entendus au niveau du camp du 3e bataillon vendredi. Des évènements qui arrivent juste après le mea culpa du chef d’état-major des armées ce jeudi qui s’est excusé pour les mutineries de 2017 et qui a promis de redorer le blason des militaires. Le bilan de la nuit dernière fait été d’un blessé du côté des Forces de l’ordre du Ccdo (Centre de coordination des opérations décisionnelles). Selon des sources hospitalières, c’est vers 00h 30 qu’un homme blessé par balle a été présenté aux urgences du Chu de Bouaké. Cet homme gravement blessé a été aussitôt opéré et ses jours ne seraient pas menacés. Il s’agirait d’un élément du Ccdo, la seule victime recensée jusqu’ici après des échanges de tirs qui ont eu lieu dans la nuit entre des hommes de cette unité d’intervention interarmées, sous tutelle du ministère de l’Intérieur, et des militaires du 3e bataillon d’infanterie basé au nord de la ville.

Un contentieux ?
On ne sait pas encore précisément ce qui aurait mis le feu aux poudres, mais certains parlent d’un contentieux entre le Ccdo et des militaires. D’autres, de revendications de certains soldats concernant des promotions de grade. Pour le moment, l’état-major et le ministère de la Défense communiquent peu et attendent un rapport définitif des autorités locales. Ils insistent en revanche beaucoup sur l’aspect bénin de cet incident. «Rien à voir», affirme-t-on avec les mutineries que la seconde ville du pays a connues l’été dernier.
Rfi