Dans presque un an jour pour jour (du 23 juin au 23 juillet), la Côte d’Ivoire accueillera la Can 2023. Si l’organisation de la compétition à cette période de l’année va limiter les conflits avec les clubs européens, elle fait en revanche peser une vraie inquiétude quant aux conditions météorologiques.

Les mois de juin-juillet correspondent à la saison des pluies au pays des Eléphants, avec des précipitations parfois diluviennes pendant 6 à 8 heures d’affilée. C’est justement à cette période que la Can 2023 va se jouer. D’où des inquiétudes notées concernant l’impact des inondations.
Et cela a encore été le cas lundi lorsque des trombes d’eau se sont abattues sur la capitale économique, entraînant l’arrêt du derby entre le Stade d’Abidjan et l’Africa Sports après seulement 24 minutes de jeu au Stade Robert Champroux. En parallèle, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant ce mardi matin les principaux axes routiers d’Abidjan complètement inondés et inutilisables…
Ces scènes sont forcément préoccupantes à un an de la Can, mais la Confédération africaine de football (Caf) et les instances locales campent pour l’heure sur leurs positions.
«Pour ce qui est des infrastructures d’accès au stade, nous sommes un pays équatorial qui vit depuis toujours avec cette météo. Nous sommes préparés. Pour ce qui est des pelouses, ça pourrait être un problème en effet, mais nous travaillons sur des systèmes de drainage efficaces», rétorquait ainsi François Albert Amichia, président du Comité local d’organisation, à Rmc en début d’année. Un optimisme qui contraste avec les images vues ces dernières heures…
Il faut dire que le problème de la météo sera difficile à régler. C’est d’ailleurs pourquoi la Can s’est toujours tenue traditionnellement au mois de janvier et non en juillet.
Plus que la température, à peu près aussi élevée lors des deux périodes, c’est plus la saison des pluies qui risque de poser problème en Côte d’Ivoire. Six stades accueilleront cette Can 2023 dans cinq villes : Abidjan, Bouaké, Korhogo, San Pedro et la capitale Yamoussoukro. Une décision évidemment bien accueillie par tous les clubs européens, qui pestent contre la perte de leurs joueurs en plein hiver, comme on a encore pu le voir cette saison avec des rumeurs d’annulation. C’était aussi le sens du déplacement, depuis 2013, des années paires vers celles impaires afin de ne plus entrer en collision avec la Coupe du monde. Mais par contre la météo sera l’autre équation qui réserve de mauvaises surprises.
Alors que des voix s’élèvent pour demander la reprogrammation de la Can en janvier, ce dossier n’a pas fini de faire parler…
Avec afrik-foot