Entamées jeudi, les négociations entre le gouvernement et les responsables syndicaux de la fonction publique se sont poursuivies ce vendredi à Abidjan en présence du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Des avancées ont été obtenues, mais quelques blocages subsistent, ont déclaré les syn­dicalistes au terme de la rencontre.
Parmi les points d’accord, l’intégration des travailleurs journaliers du secteur public à la fonction publique, des garanties en matière de liberté syndicale ainsi que des concessions sur la réforme des retraites.

Deux points d’achoppement
Deux points n’ont en revanche pas trouvé d’accord, explique à Jeune Afrique Théodore Gnagna Zadi, président de la Plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public. Il s’agit du paiement des arriérées de salaire de l’année 2009 qui correspondent, selon le calcul de la centrale syndicale, à environ 240 milliards de francs Cfa, soit 365 millions d’euros.
Autre point de crispation : le paiement des bonifications salariales promises en 2009 à certaines catégories de fonctionnaires. Ces deux dossiers doivent faire l’objet de rencontres dès la semaine prochaine entre les responsables syndicaux et leurs ministères de tutelle, affirme Théodore Gnagna Zadi.
 
Décision samedi sur le maintien ou non de la grève
«Nous sommes satisfaits des discussions, mais il reste tout de même des sujets sur la table des négociations», a souli­gné Mes­min Comoé, secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), au terme de la réunion à laquelle assistaient huit ministres, outre le nouveau chef du gouvernement Amadou Gon Coulibaly.
Les résultats des négociations seront présentés samedi 21 janvier aux fonctionnaires lors d’une Assemblée générale. Ces derniers devront ensuite décider s’ils maintiennent ou non le mouvement social entamé depuis le 9 janvier, qui affecte bon nombre de services publics, hôpitaux et établissements scolaires en tête. «Notre aspiration est de mettre fin au mouvement, mais ce sera aux fonctionnaires de décider», assure Théodore Gnagna Zadi.
Jeuneafrique