Coup de froid entre le chef de l’ex-Pastef et Barth’ : Fadilou Keïta dit avoir prévenu Sonko

Fraîchement sorti de prison, Fadilou Keïta dit avoir prévenu Ousmane Sonko que «Barthélemy Dias allait le trahir». Invité de Maimouna Ndour Faye sur la 7Tv, ce membre de l’ex-parti Pastef poursuit : «Avant les élections locales, nous nous sommes réunis en comité très restreint avec Ousmane Sonko. Ce jour-là, je lui avais dit de ne pas donner Dakar à Barthélemy Dias, car il allait nous trahir. Je lui avais clairement dit que Barthélemy allait nous trahir parce qu’il n’était pas stable dans ses propos. Et il y avait un budget très important en jeu… C’était avant les élections locales, et je l’ai dit devant des témoins !» «A l’époque, Ousmane Sonko m’a dit de ne pas faire opposition compte tenu du compagnonnage avec Barthélemy. Je peux dire qu’il a fait preuve d’honnêteté et de fraternité envers des personnes qui n’en valaient pas la peine. En politique, certaines erreurs se paient cash, mais Ousmane Sonko est parfois victime de ses fortes convictions», a disserté Fadilou Keïta, cité par Seneweb.
Il accuse l’actuel maire de Dakar «d’avoir modifié une liste de députés arrêtée qui lui a été remise». «Lors des élections locales, la liste de Yewwi askan wi que nous avions remise à Barthélemy Dias pour la destination des conseillers municipaux a été modifiée. Je parle de la liste qui a été validée par Yewwi askan wi et remise à Barthélemy Dias. Il l’a changée pour la remplacer par sa propre liste. Lorsque nos responsables à Mermoz-Sacré Cœur l’ont informé de la situation, le président Ousmane Sonko leur a dit de laisser couler. Nous avons vécu ce genre de situation à plusieurs reprises», ajoute-t-il.
«Aujourd’hui, beaucoup pensent que c’était une erreur politique (de s’associer avec Barthélemy Dias et Khalifa Sall, Ndlr), mais avec le recul, on peut dire que cela nous a permis de montrer au Peuple sénégalais que nous avons été sincères et loyaux envers ces personnes et qu’en retour, elles nous ont trahis. Elles ont trahi Ousmane Sonko et le projet Yewwi askan wi», avance Fadilou Keïta. Une manière pour lui de penser que «ces péripéties ont été un mal pour un bien».
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn