Coupe d’Afrique de triathlon : Les athlètes dénoncent le manque de moyens, la Fédé se désole des couacs
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Les deux grands espoirs du triathlon sénégalais ont une fois de plus brillé lors de la Coupe d’Afrique de triathlon – Dakar 2019 et le Championnat de Zone pour les pays ouest-africains organisé ce dimanche par la Fédération sénégalaise de triathlon (Fstri) à Dakar, sur le circuit de Ouakam (entre la Mosquée de la Divinité et le Monument de la Renaissance Africaine).
Chez les Dames, Anta Ndiaye (1h 14 mn) a dominé facilement ses adversaires, alors que du côté des Hommes, Mamadou Diop (1h 06 mn) n’a laissé aucune chance à ses poursuivants. Néanmoins, les conditions difficiles de préparation et le manque de moyens sont à déplorer. «On n’a pas de bons vélos. Ce n’est pas facile de pouvoir rivaliser avec l’élite si on n’a pas les outils nécessaires. Même si on reconnait les efforts que la Fédération est en train de faire», s’est désolée Anta Ndiaye dont l’ambition est de pourvoir rivaliser avec les meilleurs en dehors du continent. Une doléance que le président de la Fédération, Boubacar Gaye, a promis de satisfaire.
«On est conscient des difficultés qu’ils rencontrent. Ce n’est pas évident, on le sait. Mais on va tout faire pour leur trouver de meilleurs vélos», rassure-t-il.
Se réjouissant du bilan sportif avec les résultats engrangés par les athlètes sénégalais, le patron de la discipline a regretté de son côté, certains couacs notés dans l’organisation avec le retard accusé lors du départ et promet de corriger à l’avenir. «Ce n’est pas facile d’organiser de tels événements dans certaines conditions. Par exemple, à cause de l’absence du staff médical, on n’a pas pu démarrer à l’heure. Ce sont des manquements qui ne doivent pas exister si on veut que tout se passe bien. Cela peut impacter la performance des athlètes, mais aussi, toute la logistique avec ceux qui rentrent après la compétition», a regretté M. Gaye qui entend prendre les devants la prochaine fois.
Dans la catégorie des jeunes, âgés de 14 et 16 ans, c’est également le Sénégal qui l’a remporté en Garçons avec Maleyni Diop, alors que pour les Filles, la jeune Salimata Guèye, considérée comme la relève du triathlon, est arrivée à la troisième place, derrière Chérifa Ibrahim du Niger.
La compétition a été rehaussée par la participation de triathlètes Elite issus de tous les continents (Europe, Amérique, Asie, Afrique), des pratiquants de triathlon amateurs vivant au Sénégal et à l’étranger dans la catégorie Groupe d’âge. Mais également et surtout, du président de Confédération africaine de triathlon, le Général Ahmed Nasser et le Coordonnateur technique de ladite structure, Rick Fulton. Au niveau de l’élite Hommes, l’Irlandais Gallagher est arrivé en tête et Elsamoney de l’Egypte a remporté l’épreuve des Dames.
Au total, ce sont 87 athlètes de 20 pays venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie qui ont participé à la compétition.
Au-delà de la compétition, cet événement a été marqué par un stage international d’entraineurs de triathlon Level 1, pour les techniciens des fédérations de la sous-région ouest-africaine, financé par la Solidarité Olympique.
La presse sportive n’a pas été en reste puisqu’elle a pu bénéficier, la veille, d’un atelier de partage et de renforcement de capacités sur le triathlon en partenariat avec l’Anps à la salle de séminaire du restaurant La Corne d’Or (en face du rond-point de la Mosquée de la Divinité).
Cet atelier aura permis à une dizaine de journalistes de mieux connaitre le règlement de la discipline, de pouvoir comprendre la classification des compétitions et d’être capables d’interpréter les résultats des différentes catégories dans une course officielle de triathlon.
wdiallo@lequotidien.sn