Grâce à une entame de match sensationnelle, le Psg a surclassé le Real Madrid (4-0) ce mercredi, en demi-finale de la Coupe du monde des clubs. Dimanche (21 heures), il affrontera Chelsea pour tenter de remporter un cinquième titre cette saison.

On pensait avoir tout vu. Tout écrit. Tout digéré. Mais ce Psg-là est décidément affamé. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Après sa démonstration en finale de Ligue des Champions (5-0 contre l’Inter Milan, le 31 mai), le champion d’Europe a marché sur le grand Real Madrid (4-0) comme on écrase un vulgaire moustique, ce mercredi en demi-finale de la Coupe du monde des clubs. Dans un MetLife Stadium acquis à la cause madrilène et rempli d’anciennes gloires comme de personnalités (Ronaldo, Roberto Carlos, Didier Deschamps, Fabio Capello, Marcel Desailly, Blaise Matuidi, Franck Ribéry, Jay-Z…), le club de la capitale a envoyé un nouveau message limpide sur sa supériorité cette saison. Sa première période, d’un niveau tout bonnement incroyable, a suffi pour tuer tout suspense. Après 24 minutes, les Parisiens menaient déjà 3-0. Nouveau record pour un club français au XXIe siècle devant l’OL (3-0, le 13 septembre 2005, en phase de groupes de Ligue des Champions). Les joueurs de Luis Enrique ont certes profité d’énormes erreurs individuelles (Asencio et Rüdiger) sur les deux premiers buts de Fabian Ruiz (6e) et Ousmane Dembélé (9e). Mais le troisième but de l’Espagnol (24e), inscrit sur une énième passe de Achraf Hakimi à l’issue d’une contre-attaque typiquement parisienne, à 100 à l’heure, ne doit rien à personne.
Avant de croiser la route du Psg, devenu le premier club français à disputer 64 matchs sur une saison (63 pour Monaco en 2016-2017), jamais le Real n’avait été mené dans le tournoi. Malgré le retour comme titulaire de Kylian Mbappé, la Maison Blanche n’a pas existé. Gianluigi Donnaruma n’a effectué qu’un seul arrêt (87e). A l’inverse, sans un Thibaut Courtois bien inspiré (4e, 5e, 45e+2 et 45e+4), qui s’est à nouveau incliné sur la fin devant Gonçalo Ramos (88e), l’équipe de Xabi Alonso aurait pu recevoir une plus grosse déculottée.
Ça n’aurait pas fait honneur à Luka Modric, pour son dernier match avec les Merengues. Mais ce Paris-là n’a aucun état d’âme. Une nouvelle ère a commencé, incarnée par les Vitinha, Kvaratskhelia et Doué. Dans quatre jours, en finale face à Chelsea, ces génies de l’an 2025 brigueront déjà un titre de champions du monde et aussi un cinquième titre cette saison.
Avec L’Equipe