Exclusivement réservée aux femmes, la course auto-moto dénommée Trophée Mousso revient dans la capitale sénégalaise. En effet, 13 ans après la dernière édition, la compétition aura finalement lieu le 8 mars prochain sur le parking du stade Léopold Sédar Senghor. Les organisateurs, dont Célia Cissé, s’activent afin d’offrir à la gent féminine, lors de la Journée internationale de la femme, l’opportunité de vivre leur passion au volant des bolides.
«On est en train de tout mettre en œuvre pour la tenue de l’événement. C’est un gros challenge. Nous sommes sur la dernière ligne droite. Il nous reste seulement quelques derniers réglages. On fera notre possible pour que la 7e édition soit une réussite», promet la co-organisatrice de l’édition 2020.
Sur cette longue attente de 13 ans, elle l’explique par plusieurs raisons. «Il se trouve que c’est souvent Maodo Guirandou qui est le fondateur de cette course, qui le faisait quasiment tout seul. Avec des soucis de santé, mais aussi l’absence de sponsors, il n’a pas pu continuer ce qui était devenu sa passion», souligne Célia Cissé, fille de Awa Dione, vainqueur de la dernière édition.
Spectatrice à l’époque où sa maman dominait la compétition, avec deux titres remportés, celle qui a fini par intégrer la Fédération sénégalaise d’auto-moto, en tant que chargée de Communication et marketing, souhaite faire revivre le sport mécanique dans la capitale sénégalaise.
«C’est d’abord une passion, mais ensuite un défi personnel d’organiser le Trophée Mousso», a confié celle qui compte s’appuyer sur le soutien du fondateur, mais également des membres de l’instance fédérale et des partenaires.
Quid du budget de l’événement ? Sur ce chapitre, les problèmes n’ont nullement changé. Le casse-tête financier rythme toujours le quotidien de la co-organisatrice de l’édition 2020. Estimé à plus de 20 millions de francs Cfa, «le budget n’est toujours pas bouclé. C’est un vrai souci. On se bat comme on peut avec certains partenaires qui ont accepté de nous accompagner». Célia Cissé et son équipe pourraient cependant compter sur le soutien du ministre des Sports, Matar Ba, qui leur a d’ailleurs récemment accordé une audience.
Malgré les difficultés financières enregistrées, le retour du Trophée Mousso a fini de gagner le cœur des férus de sport mécanique. Seulement, malgré la forte demande, «seules 24 participantes seront retenues. On ne peut pas prendre tout le monde. Lors des précédentes éditions, cela se faisait le samedi et le dimanche. Mais là, pour des raisons financières, il n’y aura que le Gymkhana, le dimanche.» Même si, souligne la chargée de Communication et marketing au sein de la Fédération sénégalaise auto-moto, «on envisage d’organiser d’autres compétitions dans les régions. On pense sortir de Dakar pour aller à Thiès, Ziguinchor, voire même à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Mais pour l’instant, on se focalise sur le Trophée Mousso».
Autre particularité de l’édition 2020, le volet social. Ce sera en partenariat avec l’Association Faadev (Femmes africaines actives pour le développement) qui aide beaucoup les femmes en milieu rural, mais aussi un projet portant sur la sécurité routière. Une conférence de presse est prévue le 27 février prochain.