L’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs) veut une bonne couverture de l’élection présidentielle. Ainsi, une collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) et les photojournalistes est envisagée. Pour Cellou Diallo, président de l’union, il s’agit d’un «fort moment d’expression des libertés démocratiques que toute la presse mobilisée s’apprête à vivre en relayant des informations, ce qui requiert une collaboration franche et objective entre les forces de sécurité et les journalistes reporters d’images afin d’éviter tout climat conflictuel». Une vision partagée par Ibrahima Ndiaye, chef de division communication de la Gendarmerie nationale, qui rappelle les relations qui doivent exister entre les Fds et les professionnels des médias. A l’en croire, ces relations sont entre autres le professionnalisme et le respect de la déontologie, que ce soit du côté du journaliste, mais également de l’agent de sécurité. Il s’agit de «comprendre aussi les maux qui font mal aux journalistes par rapport à certains comportements d’agents de sécurité sur le terrain. Mais en tout état de cause, de consolider les relations et de profiter de toutes les opportunités pour renforcer les capacités des uns et des autres par rapport à ce qui doit régir nos relations», assure le commandant.

En ce sens, Ibrahima Ndiaye garantit qu’un dispositif de sécurité sera installé dans tous les centres de vote. Il invite les photojournalistes à se rapprocher du responsable du dispositif de sécurité. Du côté de la police, c’est le même discours. Venu représenter sa hiérarchie, l’adjudant Moustapha Ba rappelle que les «journalistes sont d’abord des personnes civiles et les forces de défense et de sécurité assurent leur sécurité». Mais pour bénéficier de cette sécurité, le journaliste doit présenter sa carte de presse. Autres recommandations formulées par l’adjudant, le port du gilet de presse, la prise de contact avec le commandant d’unité, l’identification du journaliste et un comportement conforme.