Par Amadou MBODJI –
La pandémie du Covid-19 a fait beaucoup de dégâts avec son lot de morts. Mais au-delà du bilan macabre qu’elle affiche, cette pandémie a néanmoins aidé les Sénégalais à adopter les bonnes attitudes qui ont eu même un impact «positif» dans la ville de Dakar. «Lorsqu’on parlait de Dakar ville propre, il n’y avait pas encore le Covid-19. La ville de Dakar est devenue propre. Mais elle peut devenir beaucoup plus propre», a déclaré la maire de Dakar, Mme Soham Wardini, qui espère que «les Sénégalais garderont les bonnes habitudes tirées de cette pandémie» en continuant, selon elle, «à se laver les mains et à balayer devant soi». C’est à ce prix, selon elle, que «les Sénégalais auront une bonne santé», qui ne serait possible que dans «un environnement sain», soutient l’édile de Dakar, dans un contexte marqué par une tendance baissière du Covid-19.
Intervenant jeudi lors de la cérémonie de remise de diplômes à 50 jeunes en entreprenariat, initiée par la Ville de Dakar en partenariat avec la Ville de Montréal et l’Ecole des entrepreneurs de Québec, Mme Wardini a laissé entendre que si leurs aînés avaient la vocation d’être des enseignants et d’être médecins, les jeunes sont plutôt vers portés vers des emplois «beaucoup plus rémunérateurs».
Cependant, la maire de Dakar les invite à revoir leur copie, en prenant en compte l’environnement économique dans lequel ils évoluent. «Il n’y a pas plus de travail», avertit Mme Soham Wardini, qui invite les jeunes à se lancer dans l’entreprenariat. «Les Sénégalais aiment être bureaucrates. Mais si on est entrepreneur, on gagne sa liberté en créant son entreprise», soutient celle qui offre en exemple à ces jeunes la dame Léna Tall Faye, qui n’est personne d’autre que leur marraine. Après avoir travaillé dans la banque, cette dernière s’est lancée dans l’entreprenariat en créant son entreprise qui intervient dans l’assainissement. «Votre marraine dit avoir commencé avec 60 mille francs. D’autres ont débuté avec 50 mille francs», dit madame Wardini.
Parlant de cette formation des jeunes, Mourade Dièye, Secrétaire général de la Ville de Dakar, président de la Couveuse d’entreprise pour la promotion de l’emploi par la micro-entreprise de la ville de Dakar (Cepem), informe que 1391 avaient postulé et que 50 d’entre eux ont été retenus après une présélection de 80 jeunes au bout d’un «processus très sélectif».
L’ombre de Mme Seynabou Coulibaly, qui intervenait dans le cadre du programme de formation, a plané au cours de la cérémonie de remise de diplômes. Arrachée à l’affection des siens depuis deux ans, feue Mme Seynabou Coulibaly a eu droit à un hommage à titre posthume en présence de sa famille.
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