COVID-19 Explosion de cas : Thiès sur de mauvais rails

Le district de Thiès a battu le record des cas issus de la transmission communautaire du Covid-19 dans le bilan de la pandémie de ce 11 février. Il est crédité de 50 cas communautaires. La région a enregistré au total 86 cas. Une explosion qui fait peur aux autorités administratives et médicales de la région qui envisagent d’ailleurs de rendre fonctionnels les Centres de traitement des épidémies (Cte) de Tivaouane et Mbour. Elles redoutent le pire dans les prochains jours.
C’est un record : A Thiès, la situation épidémiologique continue de s’aggraver, plongeant dans la panique les responsables sanitaires. Alors que la région a enregistré 86 cas communautaires à la date du 11 février, la résurgence de la transmission communautaire inquiète les autorités qui envisagent d’ailleurs de rendre fonctionnels les Centres de traitement des épidémies (Cte) de Tivaouane et Mbour. Surtout que Thiès a enregistré depuis le début de la pandémie, 3 mille 243 cas positifs et 175 décès. Au moins 317 cas positifs ont été enregistrés dans la Cité du Rail la semaine dernière. Pis en l’espace d’un mois, du 7 janvier au 8 février, la région a enregistré 57 décès liés à la maladie alors qu’elle était à 118 décès, entre le 14 mars 2020 et le 6 janvier 2021. Aussi 1498 cas personnes sont en train d’être suivies, laissant entrevoir des jours très incertains. Ce n’est pas tout. Moïse Latyr Dione, adjoint au gouverneur de Thiès chargé des Affaires administratives, révèle qu’«il y a actuellement bien des difficultés par rapport à la prise en charge des cas graves. Au niveau du Cte du Centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène, les cas graves montent en puissance suite à la virulence du virus, avec une létalité beaucoup plus élevée que lors de la première vague». En clair, l’objectif c’est donc de renforcer la prise en charge des cas graves. Dans ce cadre, les autorités sont en train de voir comment augmenter la capacité en lits, pour gérer ces cas graves à Tivaouane, Mbour, et dans le privé catholique. «Le besoin est clair, il s’agit de rendre fonctionnels les Cte de Tivaouane et de Mbour, tout en renforçant l’équipement et les ressources humaines pour la prise en charge des malades.» Aussi, ajoute l’autorité administrative, «le point a été fait par rapport au dispositif de traitement existant, notamment les ressources humaines, les équipements nécessaires pour prendre en charge ces cas graves». Moïse Latyr Dione invite ainsi «tout acteur de la chaîne de la santé qu’il soit public ou privé à s’impliquer dans la lutte pour permettre de relever le défi de la prise en charge des malades, mais également de continuer à sensibiliser les populations pour le respect des gestes barrières et des mesures prises de façon globale, dans le cadre de la riposte contre la pandémie. Un combat national doit mobiliser tous les moyens nationaux», laissera-t-il entendre. Outre cet appel au rappel, les autorités ont insisté sur la nécessité d’orienter la communication sur la prévention à domicile, pour surtout préserver les personnes âgées, les personnes vivantes avec des comorbidités pour éviter la hausse davantage des cas graves et la saturation des services de santé.