L’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) continue son rôle dans la formation du personnel médical et de laboratoire. Dans le cadre du projet Reverse linkage dont le mécanisme a été initié par la Banque islamique de développement, qui vise à promouvoir la coopération sud-sud à travers le partage d’expériences, à travers des sessions de formation sur les modules de diagnostic du Covid-19, sur l’assurance-qualité, la biosécurité et la biosûreté… Partenaire technique de ce projet, l’Ipd a formé plusieurs experts de laboratoire originaires de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne qui font face à un manque de ressources humaines qualifiées.Par Ousmane SOW – 

Avec la survenue de la pandémie, l’Afrique a compris qu’elle doit ériger un système sanitaire résilient. Depuis 2019, les autorités essaient de corriger le manque de ressources et de capacités du personnel en mettant leurs connaissances à jour. En avance sur la gestion du Covid-19, l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) a formé plusieurs experts de laboratoire originaires de l’Afrique subsaharienne sur les modules de diagnostic du coronavirus, l’assurance-qualité, la biosécurité et la biosûreté. Organisé par l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd), le projet Reverse linkage, initié par la Banque islamique de développement (Bid), en collaboration avec la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et la Société islamique internationale de financement du commerce (Sifc), vise à promouvoir la coopération sud-sud à travers le partage d’expériences.
Originaires de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina, de la Mauritanie, du Tchad, du Cameroun, de la Guinée et du Togo, ces experts rentrent chez eux la tête remplie de nouvelles connaissances. «Il faudrait qu’on puisse prendre en charge nos maladies pour produire nos vaccins sur place. Nous pensons que c’est vraiment un projet qui vient à son heure et qui va servir à renforcer les capacités mais également à créer un lien entre les laboratoires», a déclaré Dr Ousmane Faye, chef du pôle de Virologie de l’Institut Pasteur de Dakar. Coordonnateur de ce projet, il reste persuadé que ces projets vont faire avancer les choses en Afrique, laissée en rade dans le domaine médico-pharmaceutique. «Nous espérons que d’autres pays vont se joindre à nous. La démarche consiste à réaliser le lien entre les pays sud-sud pour pouvoir échanger des expériences», dit-il, tout en demandant aux experts, une fois rentrés chez eux, qu’ils partagent leur expérience.
Félicitant les experts de laboratoire, le directeur scientifique du projet, Dr Xavier Berthet a réitéré le soutien de l’Institut Pasteur de Dakar et estime que l’Afrique doit aussi arriver à un niveau de perfectionnement dans tous les domaines pour faire face à la survenue d’une pandémie. «Il y a un franc succès, un partage, la construction et l’affermissement de liens. Et c’est ce que Louis Pasteur commence à écrire depuis quelques années», dit-il.