Par Justin GOMIS

– Le bilan épidémiologique d’hier rappelle les journées sombres quand le pays était dans le creux des deux premières vagues. Même si on est loin du record national de 402 cas positifs, le Sénégal a enregistré 356 nouvelles infections sur un échantillon de 2388 tests réalisés. Soit un taux de positivité de 14,91%. Dans les détails, il s’agit de 127 contacts et 229 issus de la transmission communautaire, d’après le bulletin épidémiologique du ministère de la Santé et de l’action sociale. Avec 205 cas, notamment 19 à Oua­kam et 17 à Dakar-Plateau, Da­kar reste l’épicentre de la pandémie. Alors que les régions ont con­nu au total 24 contaminations dont 5 à Thiès et 4 à Da­gana.
Il faut noter que 73 patients ont été déclarés guéris. Mais, 20 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Alors que 5 décès supplémentaires ont été enregistrés ces 24 dernières heures. Ces chiffres doivent ramener les gens sur le chemin dans l’observance des gestes barrières qui ne sont plus respectés.

Reconnaissance des vaccins approuvés par l’Oms
Depuis le début de la pandémie, 44 mille 436 personnes ont été déclarées positives dont 41mille 906 guéries, 1183 décès et 1346 sous traitement. En vaccinant hier 7 mille 142, le nombre total de personnes enrôlées grimpe à 564 mille 018.
Aujourd’hui, le monde reste toujours confronté à des inégalités vaccinales. Cette situation interpelle l’Oms, qui rappelle que le Mécanisme Covax «a été fondé sur le principe d’un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 dans le but de défendre la santé de tous partout dans le monde». «Ce qui implique de protéger la vie des gens et leurs moyens de subsistance, y compris la possibilité de voyager et d’exercer des activités commerciales. Alors que les restrictions commencent à être levées dans certaines parties du monde, notamment en ce qui concerne les déplacements, le Covax invite instamment toutes les autorités régionales, nationales et locales, à reconnaître comme entièrement vacciné quiconque ayant reçu un des vaccins contre le Covid-19 jugés sûrs et efficaces par l’Organisation mondiale de la Santé et/ou par les 11 autorités de réglementation rigoureuses approuvées pour ces vaccins», rappelle l’Oms. Elle ajoute : «Toute mesure limitant le droit de se déplacer à l’intérieur ou à destination d’une région donnée aux personnes qui seraient protégées par certains seulement des vaccins approuvés par l’Oms aurait pour effet d’instaurer un système à deux niveaux, creusant davantage le fossé vaccinal, exacerbant les inégalités déjà observées en matière de répartition des vaccins anti-Covid-19 et portant atteinte à la croissance économique des pays qui sont les plus touchés.» C’est une situation déplorable. «Des actions de ce type affectent déjà la confiance envers des vaccins d’importance vitale dont l’innocuité et l’efficacité ont été établies et par contrecoup leur utilisation, ce qui est de nature à mettre en danger des milliards d’êtres humains. A l’heure où l’on veut favoriser la reprise des échanges commerciaux et des voyages, elles vont à l’encontre du but recherché par le Covax et sont contraires à son esprit», enchaîne l’Oms.
Il y a néanmoins une éclaircie dans la grisaille. «Le Mécanisme salue l’action des pays qui ont déjà démontré leur engagement en faveur de l’équité et de la sécurité en accueillant sur leur territoire, les voyageurs protégés par un des vaccins validés dans le cadre du protocole d’autorisation d’utilisation d’urgence (Eul) de l’Oms et/ou par les 11 autorités de réglementation rigoureuses approuvées pour les vaccins (en anglais) contre le Covid-19. Nous appelons les autres pays et régions à suivre leur exemple», salue l’Oms.
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