A cause de l’avancée du Covid-19, la croissance économique va chuter à la fin de cette année à -0,7% en lieu et place de 1,1%. Le ministre de l’Economie, Ama­dou Hott, l’a révélé hier mais a assuré que le gouvernement compte sur la bonne pluviométrie de cette année pour renverser la courbe.

Au-delà d’être une crise sanitaire, le Covid-19 continue de faire mal à l’économie sénégalaise. Tablant sur une croissance de 1,1%, le gouvernement s’attend désormais à une croissance négative à la fin de l’année, alors qu’elle était initialement projetée à 6,8% dans la Loi de finances initiale 2020. La révélation a été faite hier par le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération. Dans le cadre de l’atelier de validation technique de Revue annuelle conjointe de 2019, Amadou Hott a expliqué que l’activité économique a malheureusement, connu des soubresauts en 2020 à cause de la pandémie du Covid-19. «Au début de la crise, nous avions estimé que le taux de croissance 2020 devait s’établir à 1,1%. Il y avait une hypothèse comme quoi la reprise des activités allait être relativement importante à partir du 3ème trimestre. Mais on se rend compte qu’un peu partout, le Covid-19 s’est installé dans certains pays. Nous voyons même des cas plus importants même si au Sénégal nous avons fait des efforts immenses», a déclaré le ministre.
Selon M. Hott, si le Covid-19 continue son avancée dévastatrice ailleurs, le Sénégal va inéluctable le ressentir même s’il affiche une prise en charge jugée résiliente. «Le tourisme international est carrément ralenti s’il n’est pas stoppé», a regretté le ministre de l’Econo­mie, du plan et de la coopération devant la représentante de l’Union européenne, Irène Mingasson, et les partenaires techniques et financiers. Cependant, le gouvernement mise sur la bonne pluviométrie de cette année pour renverser la courbe. «Avec l’hivernage de cette année, le productions vont augmenter plus que prévu. Il y a de fortes chances que l’on revoit cette hypothèse de -0,7%. Dans un ou deux mois, lorsque nous aurons toutes les données statistiques sur le secteur agricole, nous verrons quel sera le nouveau taux de croissance», a fait savoir Amadou Hott, appelant aussi à la promotion du tourisme local.
Le gouvernement compte aussi sur le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré pour la relance de l’économie (Pap 2A), qui sera adopté sous peu par le président de la République. «Ce plan vise à accentuer nos efforts et dynamiser nos progrès afin de réengager notre économie sur un sentier vertueux au bénéfice de tous. Les objectifs visés ne sont réalisables qu’avec l’engagement et la détermination de l’ensemble des forces vives de ce pays», a invité le ministre de l’Economie.