Si depuis le début de la pandémie 29 mille 245 cas ont été déclarés positifs, le Sénégal a atteint hier la barre des 700 décès dus au Covid-19 qui continue à faire des ravages à travers le pays, avec une vague de personnes touchées tous les jours.
Les chiffres suffisent à montrer que la situation est loin de se stabiliser. Hier, 11 patients sont décédés des suites du coronavirus. En 11 mois de pandémie, 700 personnes ont été tuées par le Covid-19. Quelle hécatombe ! Pis, on est loin d’entrevoir le bout du tunnel avec une explosion quotidienne des cas et l’apparition d’un variant très contagieux, mettant sous tension les centres de traitement des épidémies et les services de réanimation. Selon le bulletin d’information du ministère de la Santé et de l’action sociale, 188 nouvelles contaminations ont été enregistrées sur un échantillon de 1 329 tests réalisés. Il s’agit 61 contacts et 127 issus de la transmission communautaire. Ces derniers se chiffrent déjà à plus de 12 mille 900 alors qu’il y a 15 mille 900 cas contacts et 527 importés. En même temps, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale a annoncé que 212 patients ont été déclarés guéris. Alors que 58 personnes sont prises en charge dans les services de réanimation.
Après 11 mois, 29 mille 245 cas ont été déclarés positifs dont 24 mille 066 guéris, 700 décès et 4 478 encore sous traitement.
En attendant, l’origine de la pandémie est toujours inconnue même si Wuhan reste son berceau. D’où vient le virus alors ? Après trois semaines d’enquête en Chine, les experts de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) n’ont rien pu trouver. «Toutes les hypothèses ont été étudiées sans a priori», a expliqué Peter Ben Embarek, qui a dirigé les experts étrangers. Deux sont privilégiées : celle de la transmission de l’animal à l’homme et probablement par la chauve-souris, ou celle chinoise d’une transmission par la chaîne du froid et des contaminations de contacts via des surgelés. Pour la piste animale, la virologue néerlandaise Maria Koopmans a rappelé la découverte de lapins, furets ou rats sur le marché de gros aux fruits de mer de Huanan de Wuhan, qui pourraient avoir servi de chaînons manquants sans que pour l’instant cette hypothèse ne soit confirmée. La partie chinoise insiste surtout sur le fait qu’il n’y a pas de traces non plus dans le cheptel chinois, animaux sauvages ou domestiques, avant décembre 2019. «Cochons, poulets, chèvres, canards, oies, pas de traces de coronavirus dans les tests Pcr réalisés dans 31 provinces chinoises entre novembre 2019 et mars 2020, selon Liang Wannian, qui a dirigé les experts chinois sur cette enquête. Des tests d’anticorps ont été réalisés sur 45 espèces d’animaux sauvages. Là encore, tous négatifs.»
Cette enquête de l’Oms est aussi, pour la Chine, un moyen de rappeler les éléments de langage martelés par la propagande depuis plusieurs mois maintenant sur l’hypothèse d’un Sars-CoV-2 découvert en Chine, mais qui serait en fin de compte originaire de l’étranger.
Les experts chinois ou étrangers sont, semble-t-il, d’accord pour exclure l’accident de laboratoire. «Puisque le laboratoire de Wuhan n’avait pas d’exemplaires du Sars-Cov-2, comment aurait-il pu s’en échapper», a ainsi conclu Liang Wannian. Le mystère reste entier.