COVID-19 – Prise en charge à domicile : Comme le palu et la grippe

Désormais, certains patients du Covid-19 seront pris en charge à domicile pour soulager les structures de santé qui ne peuvent plus accueillir de nouveaux malades. Les profils concernés seront précisés demain, lors du bilan mensuel de l’équipe du ministère de la Santé.
L’Etat utilise son dernier joker : la prise en charge à domicile des patients atteints du Covid-19. L’annonce a été faite hier par le ministre de la Santé et de l’action sociale, estimant qu’un «une meilleure connaissance du virus nous a permis la prise en charge extrahospitalière». Par conséquent, a déduit Abdoulaye Diouf Sarr, «aujourd’hui, la prise en charge à domicile est possible pour certains patients qui bénéficient d’un cadre approprié». Le ministre donne rendez-vous demain, lors de l’évaluation des 4 mois de riposte afin de revenir sur l’ensemble de ces aspects.
En 4 mois, l’Etat aura grillé toutes ses cartouches dans la lutte contre le Covid-19 : la construction de nouveaux centres de traitement, la prise en charge extrahospitalière au hangar des pèlerins de Yoff et le centre de Guérew pour les asymptomatiques et la transformation de chambres d’hôtel en lits d’hôpital. Avec la montée exponentielle du nombre de cas positifs au Covid-19, le gouvernement est confronté à la saturation des structures de santé. «Le caractère imprévisible du virus doit nous faire accepter l’évolution erratique de la courbe des cas», analyse le ministre de la Santé. Diouf Sarr se félicite des résultats obtenus par le personnel médical. «Plus de 70% des cas graves sortent de réanimation tous les jours», tente-t-il de rassurer.
Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr a salué les décisions du président de la République avec la levée de l’Etat d’urgence. «Il a annoncé d’importantes mesures qui placent la poursuite de la riposte sanitaire dans un environnement de sécurité économique et sociale plus favorable et garant d’une plus grande sérénité dans nos interventions. (…) Aucune lutte sanitaire n’est possible dans un chaos économique et social», commente le ministre de la Santé. Cependant, M. Sarr reconnaît que «la situation de l’axe Dakar-Thiès-Diourbel, qui polarise 9 cas sur 10 et plus particulièrement celle du département de Dakar, sont là pour nous rappeler que la vigilance doit être accrue et que le respect des mesures barrières doit être de rigueur». Et la prise en charge, ce sera comme du palu ou la grippe.