Amadou Hott a annoncé que la première dose de vaccin anti-Covid fabriquée au Sénégal, est attendue au mois de juin prochain. Mais l’effectivité de la production ne se fera qu’entre fin 2022 et début 2023.Par Malick GAYE
– La pandémie du Covid-19 a montré la nécessité d’avoir une industrie pharmaceutique nationale performante. Le national vaccinal imposé par les Occidentaux après la découverte des premiers vaccins, l’a prouvé amplement. Fort de ce constat, le Sénégal a entrepris la construction d’une usine capable de fabriquer des vaccins contre le Covid-19 et d’autres types de maladies, pour assurer sa souveraineté pharmaceutique. C’est dans cette logique que le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération internationale a annoncé une bonne nouvelle. «Nous espérons, avec d’autres financements, que l’Ipd pourra produire le Fil and finish d’ici le mois de juin 2022 et en espérant, à la fin de l’année et début de l’année prochaine, toute la chaîne de valeurs pour la production de vaccins anti-Covid-19», a déclaré Amadou Hott lors d’une visite à l’Institut Pasteur de Dakar, avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen. En attendant le démarrage de l’usine, la présidente de la Commission européenne a annoncé que «100 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 supplémentaires, vont être partagées avec l’Afrique avant cet été». A terme, l’Union européenne veut faire monter ce chiffre jusqu’à «450 millions de doses».
La disponibilité des doses est importante mais convaincre les populations de s’injecter le virus inactif, est une autre paire de manche. En effet, l’Afrique est le continent qui a enregistré le plus faible taux de vaccination. «Il faut faire des efforts pour accélérer la vaccination, notamment dans les pays d’Afrique où les taux de vaccination sont les plus bas. L’équipe Europe a déjà engagé près de 300 millions d’euros pour ça. J’annonce 125 millions d’euros supplémentaires. Cela servira à une bonne distribution des doses, à former des équipes médicales, mais aussi à renforcer l’analyse et la capacité de séquençage pour garder une longueur d’avance sur le virus», a affirmé Ursula Von Der Leyen en visite au Sénégal pour 2 jours. La présidente de la Commission européenne ajoute : «Nous allons mieux préparer nos deux continents à faire face à la crise sanitaire. Nous allons renforcer le partenariat entre le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies et les agences européennes de santé. Nous travaillons avec l’Union africaine pour établir les certificats numériques. Cela va faciliter les voyages en toute sécurité en Afrique et entre les continents.»
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