Le Sénégal est dans la course pour se procurer un vaccin contre le Covid-19. Hier, lors de sa conférence de presse, le ministre de la Santé et de l’action sociale a fait savoir qu’en plus de l’initiative Covax, notre pays travaille pour se doter d’autres vaccins «dans une initiative nationale propre». D’après Abdoulaye Diouf Sarr, le comité qui travaille sur cette question va déposer dès mercredi la commande sur la table du chef de l’Etat.
Face à la gravité du moment, l’Etat essaie de trouver des alternatives pour protéger ses populations. En dehors de l’initiative Covax pour se doter d’un vaccin, le Sénégal veut se donner une possibilité complémentaire lui permettant «d’acquérir d’autres vaccins dans une initiative nationale propre». Dans ce cadre, le ministre de la Santé et de l’action a fait savoir hier, lors d’une conférence de presse, que «dès mercredi le comité qui est en train de finaliser ce travail va déposer sur la table du chef de l’Etat cette commande extrêmement importante pour permettre au pays, en plus de ce qui se fait dans l’initiative Covax, de saisir d’autres opportunités». S’agissant de l’initiative Covax dans laquelle le Sénégal s’est engagé avec d’autres pays et des institutions internationales, Abdoulaye Diouf Sarr renseigne qu’on «en est presqu’à la phase finale». D’ailleurs, il informe que «normalement à la fin du premier trimestre de 2021, nous devons recevoir les vaccins homologués» dans cette initiative. Ainsi, ajoute M. Diouf Sarr, le Sénégal, dans le cadre d’une stratégie nationale, pourra faire son choix parmi les vaccins homologués «sur la base d’un faisceau de critères». Quid des moyens pour pouvoir disposer de ce vaccin ? Le ministre de la Santé s’est voulu rassurant : «Au plan des possibilités financières, notre pays se donnera les moyens pour protéger sa population dans le cadre d’une stratégie de vaccination efficace et optimale. Nous allons prendre le vaccin qui, du point de vue de sa spécification, sera le plus efficace pour protéger nos populations.» Mais avant d’entrer dans une campagne générale de vaccination, le ministre indique que celle-ci va d’abord concerner le personnel de santé, les personnes âgées, les personnes qui ont des comorbidités, les forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr, qui s’est prononcé sur les tests, précise que la plateforme mise en place avec l’Institut Pasteur pour produire au Sénégal des tests de diagnostic rapide pourra avoir une production suffisante «d’ici la fin du mois de janvier». Ce qui, d’après M. Diouf Sarr, permettra «de lancer dans notre système de santé des tests de diagnostic rapide». Dans la même dynamique, il soutient que «cela va faciliter la rapidité des résultats des tests et rendre le test plus accessible».