Les autorités ukrainiennes et des responsables du renseignement américain ont évoqué la possibilité d’une erreur de la défense antiaérienne de l’Iran que le régime réfute.

«Les informations que nous voyons sont très inquiétantes et nous les regardons en urgence.» Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont demandé jeudi 9 janvier une enquête «complète» et «transparente» sur le crash d’un Boeing d’Ukraine international airlines à Téhéran, qui a coûté la vie à 176 personnes, dont trois Britanniques.
Selon les premiers éléments de l’enquête iranienne, l’appareil avait fait demi-tour après un «problème». Les autorités ukrainiennes ont dit examiner plusieurs hypothèses : celles d’un missile antiaérien, de l’explosion d’une bombe à bord ou d’une collision avec un drone. Les chaînes de télévision américaines CNN et CBS ainsi que le magazine Newsweek citaient jeudi des responsables des renseignements, sous couvert d’anonymat, se disant convaincus que la défense antiaérienne de Téhéran a abattu le vol Ps 752 d’Uia juste après son décollage. «J’ai mes doutes, a quant à lui déclaré le Président des Etats-Unis, Donald Trump. J’ai le sentiment que quelque chose de terrible s’est passé.»
L’Iran a immédiatement rejeté cette hypothèse. «De telles rumeurs n’ont aucun sens», a affirmé Ali Abedzadeh, président de l’Organisation de l’aviation civile iranienne (Cao) et vice-ministre des Transports. «Plusieurs vols intérieurs et internationaux volaient au même moment dans l’espace iranien à la même altitude de 8 000 pieds, et cette histoire de frappe de missile sur l’avion ne peut pas du tout être correcte», a également réagi le ministère des Transports iraniens.