Des impacts négatifs seront causés par les travaux de construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles, qui vont démarrer dans le courant du second semestre. Et pour mieux réduire les dégâts qu’ils vont engendrer, des ac­teurs se sont réunis hier pour voir comment procéder.

Les travaux de construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles vont démarrer dans le courant du second semestre. Et beaucoup d’impacts négatifs seront causés. Des acteurs se sont ainsi rencontrés hier, afin de trouver des solutions. Le cadre d’échange et de partage était un prétexte pour impliquer davantage les services techniques de l’Etat dans la mise en œuvre de ce projet. La rencontre a été initiée également dans le but de mettre en place un cadre de collaboration des parties prenantes, de désigner des points focaux, etc.
«La spécificité de ces travaux, les zones d’intervention étant pour l’essentiel des servitudes d’usage public, combinées aussi à la présence de nombreux réseaux appartenant à d’autres concessionnaires, commandent une approche concertée avec toutes les parties prenantes pour mieux circonscrire les gênes que pourrait engendrer leur mise en œuvre. La présente rencontre est apparue nécessaire pour la Sones pour cette raison», a expliqué le coordonnateur technique de la Société nationale des eaux du Sénégal, Abdoul Niang.
L’usine de dessalement d’eau de mer aux Mamelles est d’une capacité de production de 50 mille m3 par jour dès 2021, extensible à 100 mille m3 par jour en 2026. Son coût global est évalué à 137 milliards de francs Cfa. Le financement est assuré par l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica). La durée des travaux est de 2 ans et demi.
El Hadj Ada Ndao, directeur du projet au niveau de la Sones, estime que les anciennes conduites de Dakar, devant être renouvelées «pour environ 442 km, ont presqu’au moins 50 ans et il y a lieu aujourd’hui, pour assurer une correcte alimentation en eau potable au niveau de Dakar, de procéder à leur renouvellement».
Cette usine permettra, selon lui, d’avoir une nouvelle source de production d’eau dans la région de Dakar, de renforcer l’eau potable, d’améliorer la pression du réseau de distribution de l’eau potable, ainsi que de réduire des pertes d’eau…
Les collectivités locales n’ont pas assisté à la rencontre d’hier. Cette situation a provoqué l’ire de Modou Ndiaye, adjoint au gouverneur de Dakar. «Ce qu’il faut déplorer, c’est l’absence des collectivités locales. Je pense que le contexte est dû à la situation actuelle, mais ce n’est pas une excuse pour ces élus de ne pas venir participer aux différentes activités que la gouvernance organise pour leur bénéfice exclusif», déplore-t-il. Il ajoute : «Comme vous le savez, la zone d’intervention de tout projet, c’est au niveau des collectivités territoriales. Si elles s’absentent à des séances de travail de cette nature, ça pose un problème.»
mfkebe@lequotidien.sn