Oumar Guèye a présidé lundi, à un Comité régional de développement (Crd) spécial portant sur l’évaluation de l’Acte 3 de la décentralisation. Le ministre des Collectivités territoriales, du développement local et de l’aménagement du territoire a précisé que cette évaluation permettra d’expliciter la mise en œuvre de cette réforme sous ses différentes formes. Pour lui, cette évaluation porte sur le rassemblement, l’analyse et l’interprétation de l’information concernant la mise en œuvre de cette réforme majeure de l’action publique et l’impact des mesures visant à renforcer nos collectivités territoriales ainsi que la préparation de nouvelles mesures.
Oumar Guèye a ainsi rassuré les acteurs territoriaux, en leur faisant savoir qu’ils seront les artisans de cette évaluation, ainsi que de la formulation et de la mise en œuvre de la seconde phase de l’Acte 3 de la décentralisation.
Au cours de cette rencontre, il a été adressé les problèmes de viabilité spatiale, de délimitation des collectivités territoriales et de rattachement de villages, l’insuffisance des dotations financières par rapport aux charges induites par l’exercice des compétences transférées, entre autres préoccupations. L’insuffisance des ressources propres des collectivités territoriales de même que la faible valorisation des mécanismes de financement innovants ont été aussi soulevés.
Selon M. Guèye, en lançant officiellement le processus de formulation de l’Acte 3 de la décentralisation le 19 mars 2013, «l’objectif général poursuivi avec cette réforme est d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable».
Revenant sur la fiscalité propre des collectivités, le ministre assure qu’avec «tout ce qu’on a mis en œuvre, notamment avec la Contribution économique locale (Cel) qui est une révolution pour les collectivités territoriales, toutes les collectivités territoriales vont avoir des ressources issues de la valeur ajoutée des infrastructures au niveau national». Il a ainsi tenu à préciser que la Cel a trois guichets relatifs à l’allocation minimale qui est de 12 millions de francs Cfa minimum par collectivité territoriale, la stabilisation pour pouvoir régler le différentiel entre les collectivités et celui d’équité territoriale qui tient compte de la population mais également du niveau de pauvreté. Profitant de l’occasion, il annonce que «très bientôt, les collectivités territoriales vont recevoir aussi bien les fonds de dotation que les fonds de concours pour l’année 2019. Le chef de l’Etat a donné des instructions par rapport à cette question car 24 milliards de francs Cfa sont prévus pour les fonds de dotation et 25 milliards pour les fonds d’équipement territorial».
Correspondante
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