Le Centre pour le renforcement de l’Etat de droit et des institutions judiciaires (Credij) participe à sa manière à la lutte contre la criminalité financière qui déstructure le tissu économique de plusieurs pays. Selon Sidiki Kaba, l’éthique est fondamentale dans la justice.

Le Centre pour le renforcement de l’Etat de droit et des institutions judiciaires (Credij) a produit une première revue qui porte sur la criminalité financière en Afrique, formes, expressions et perspectives. En tout cas, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, estime que cette revue cadre parfaitement avec la vision politique du chef de l’Etat de «placer la bonne gouvernance au cœur de l’action publique», à travers le Plan Sénégal émergent (Pse), le référentiel des politiques publiques. «Elle participe à la volonté de lever les contraintes liées au renforcement de l’Etat de droit et à l’efficacité dans la lutte contre la corruption en Afrique, notamment le déficit de formation des ressources humaines», souligne le ministre de la Justice. A travers des «contributions de haute facture», selon le ministre, cette publication «participe à sensibiliser sur les dangers de la criminalité financière qui sape l’Etat de droit».
Fruit d’un partenariat entre le gouvernement sénégalais et le Rule of law and anti-corruption center de Doha au Qatar (Rollac), le Credij n’a fait que jouer son rôle «de recherche et de diffusion de connaissances» en produisant cette revue. «Ce premier numéro a bénéficié de généreuses contributions d’intellectuels et experts de haut niveau qui ont su décrypter, décortiquer, analyser les grands sujets au cœur du débat sur la corruption», admet Sidiki Kaba. «Considérée comme un mal insidieux» pour reprendre les thermes de l’ancien secrétaire général de l’Onu Koffi Annan, la corruption tue un système judiciaire. Par conséquent, souligne Me Sidiki Kaba, «l’exigence de l’éthique en ce qui concerne la justice est fondamentale». Yaye Ndiéme Dieng, coordonnatrice du Credij, dit que sa structure est partie de la rareté des productions sur la question que l’idée a germé de mettre en œuvre cette première revue sur la criminalité financière. «La revue du Credij a pour ambition de palier ce manque, de susciter et de participer à la réflexion», a indiqué Madame Dieng.
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