Les nouvelles autorités veulent arriver à une baisse des taux d’intérêt relatifs aux crédits débités au niveau de la microfinance. Une étude est réalisée par le ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire dans ce sens.   Par Amadou MBODJI –

Le ministère de la Micro­finance et de l’économie sociale et solidaire travaille à la baisse des taux d’intérêt proposés aux clients par les institutions de microfinance. Une étude a été commanditée dans ce sens par les autorités.
«Cette importante étude nous propose une évaluation de la situation des taux d’intérêt débiteur appliqués par les Sfd (Systèmes financiers décentralisés : Ndlr) et formule des recommandations qui pourraient contribuer à leur allégement. La question des taux d’intérêt est devenue trop chargée. C’est dans cette volonté de conciliation des équilibres économiques et sociaux que repose la réussite de cette mission qui s’impose aux autorités monétaires et politiques qui sont les garants de la juste mesure porteuse d’une facilité financière équitable et durable. Cette étude a permis de révéler que 73% des Sfd ont procédé à l’allégement des conditions d’accès de leur crédit, à la suite de la baisse des taux d’usure de 27% à 24% en 2024», souligne Dr Alioune Dione, ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, qui croit que c’est possible de fixer le taux à 5%.

Dr Dione intervenait hier lors de la 29ème réunion thématique du Comité national des activités de la microfinance (Cnc). «Nous entendons tirer le meilleur profit des conclusions et recommandations validées par le Cnc. A ce titre, la remontée qui me sera faite, sera portée à l’attention des hautes autorités pour apporter une réponse à la mesure des attentes et aspirations», déclare-t-il. «La vitalité de la microfinance n’est plus à démontrer», indique le ministre de la Microfinance en s’appuyant sur les statistiques. «Le poids du secteur au 31 décembre 2023 représentait 4 millions 306 mille 711 membres-clients, 297 Sfd avec plus de 905 points de service avec un taux d’inclusion financière de la microfinance qui s’élève à 19, 7%, au moment où les encours d’épargne et de crédit s’affichent à 570, 5 milliards et 752, 6 milliards respectivement», soutient le ministre. «Ces résultats montrent sans équivoque que la microfinance contribue de manière très appréciable au financement de l’économie du pays», se félicite Dr Alioune Dione, sans pour autant occulter «les défis qui se présentent tous les jours».
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