Criminalisation du viol et de la pédophilie : Le Réseau Siggil jigéen salue la décision de Macky

Le Réseau Siggil jigéen salue la décision du chef de l’Etat de durcir la répression du viol et de la pédophilie avec des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. «Le Réseau Siggil jigéen qui n’a de cesse, depuis l’annonce du chef de l’Etat, de lui rappeler l’urgence de l’adoption de cette loi qui sera d’un grand apport dans la lutte pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles salue hautement cette décision», indique un communiqué reçu à l’Aps.
La même source salue également «un acte posé dans un contexte marqué par la Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre qui est célébrée par la communauté internationale du 25 novembre au 10 décembre de chaque année». Le Réseau Siggil jigéen «réitère» au chef de l’Etat «son soutien dans tout le processus» d’adoption de la loi et lui rappelle toutefois «l’urgence de mesures d’accompagnement forts (…) afin que ce ne soit pas une loi de plus (…) sans avoir concrètement un impact considérable dans le combat pour l’élimination définitive du viol et de la pédophilie qui sont une des multitudes formes de violences faites aux femmes».
Mercredi, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi modifiant la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal «avec des chapitres visant à durcir la répression du viol et de la pédophilie et des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité».
Au stade actuel de la législation, le viol est encore considéré comme simple délit, passible de cinq à dix ans de prison.
La criminalisation du viol est une demande des associations de défense des droits des femmes après la série d’agressions sexuelles relevée ces derniers mois.
Au mois de mai, le corps de Bineta Camara, 23 ans, a été par exemple retrouvé à son domicile de Tambacounda (Est). La jeune femme avait péri lors d’une tentative de viol.
Au lendemain de ce drame, une manifestation avait rassemblé à Dakar 300 personnes pour dire «stop aux violences faites aux femmes».
Le Président Macky Sall avait alors demandé au ministre de la Justice de préparer un projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie. Il sera présenté à l’Assemblée nationale.